Henri, Louis Gallichet dit Galli
1853 - 1922
Né le 16 novembre 1853 à Châlons-sur-Marne (Marne), mort le 29 mai 1922 à Paris.
Député de la Seine de 1914 à 1922.
Après des études classiques au collège de sa ville natale, Henri Galli suivit des cours à l'école de droit et obtint le grade de licencié. Il vint très jeune à Paris où il se fit connaître comme journaliste et écrivain. Ardent patriote, il fut mêlé à toutes les luttes politiques de son temps. Il fut rédacteur à la Semaine républicaine, au Voltaire d'Aurélien Schwob, à l'Evénement, dont il devint le secrétaire général. Il combattit dans ses écrits le gouvernement du 16 mai 1877, puis les ministères opportunistes qui suivirent, surtout celui de Jules Ferry. Il compta parmi les fondateurs de la Ligue des patriotes (1882) et les premiers collaborateurs du Drapeau, organe de cette association. Il devait en devenir le rédacteur en chef. Il collabora encore à d'autres journaux comme La Cocarde, L'Intransigeant et fut choisi comme syndic par l'Association des journaux républicains.
Ami personnel de Paul Déroulède, Louis Galli était vice-président de la Ligue des patriotes. Il s'associa à sa campagne révisionniste et antiparlementaire. Toujours fidèle à ses idées politiques, il soutint la campagne du général Boulanger. Plus tard il prit part à l'agitation qui suivit la révision du procès Dreyfus. Il fut même mis en cause lors de l'action judiciaire contre Paul Déroulède dont il devait publier la défense.
Henri Galli devait très tôt briguer des mandats électifs. Il avait été candidat aux élections municipales de 1890 à Paris, dans le quartier des. Ternes (XVIIe arrondissement). Le 6 mai 1900, il fut élu au premier tour de scrutin au conseil municipal de Paris, comme candidat républicain nationaliste, dans le IVe arrondissement, quartier de l'Arsenal. Il devait rester conseiller municipal jusqu'en 1919. A ce titre, il s'occupa surtout de problèmes de travail et d'assistance. Il occupa des postes importants tant au conseil municipal qu'au Conseil général de la Seine et assura temporairement la présidence de ces assemblées. Aux élections législatives du 26 avril 1914, il se porta candidat dans la 2e circonscription du IVe arrondissement de Paris avec l'investiture du parti républicain démocratique. Il fut brillamment élu dès le premier tour de scrutin par 7.054 voix contre 2.914 voix à son adversaire, M. Martin.
Il fut réélu le 16 novembre 1919 par 72.572 voix sur une liste d'union républicaine nationale et sociale qui comptait parmi ses membres les noms de Millerand et de Maurice Barrès dans la 2e circonscription de Paris.
Il fit preuve à la Chambre des députés d'une grande activité. Il s'inscrivit, lors de la XIe législature, à la gauche démocratique et à l'entente républicaine lors de la XIIe législature.
Il fut membre de nombreuses commissions : enseignement et beaux-arts, suffrage universel, marchés, armée, commission chargée d'examiner la mise en accusation d'un ancien ministre de l'Intérieur (Malvy). Ses propositions de loi et ses rapports reflètent ses préoccupations essentielles : bien-être des combattants, hommages aux morts pour la France, assistance à leurs veuves et à leurs orphelins.
Il prit part à de nombreux débats, suivant toujours de très près les questions militaires : utilisation des effectifs, aide aux prisonniers de guerre. Lors de son second mandat, il fut le rapporteur d'une proposition de loi tendant à conférer à titre posthume la dignité de maréchal de France au général Gallieni.
Il devait intervenir encore dans de nombreuses discussions sur la politique extérieure du gouvernement et sur le budget de l'exercice 1920 mais la maladie devait, dans ses derniers mois, réduire ses activités.
Il est mort en cours de mandat, le 29 mai 1922, à Paris, à l'âge de 68 ans. Son œuvre historique, polémique et littéraire est considérable. Il a été aussi le fondateur d'une revue d'art illustrée, L'Art français, avec Firmin Javel.
Il était membre de la Société des gens de lettres. Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 6 mai 1913.
Henri Galli a eu deux fils dont l'un est mort sur le front d'Alsace en 1915.