Albert Gallot

1845 - 1915

Informations générales
  • Né le 3 janvier 1845 à Sens (Yonne - France)
  • Décédé le 24 février 1915 à Auxerre (Yonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Yonne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 30 mai 1909 au 31 mai 1910
Département
Yonne
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Yonne
Groupe
Républicains radicaux-socialistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 3 janvier 1845 à Sens (Yonne), mort le 24 février 1915 à Auxerre (Yonne).

Député de l'Yonne de 1898 à 1902 et de 1909 à 1914.

Imprimeur et directeur d'un journal régional, il se tourna dès sa jeunesse vers l'action politique : il devint vite un des chefs du parti républicain radical dans son département et, conseiller général actif (il représentait le canton de Guillon), il se signalait par une lutte constante contre les abus du fonctionnarisme. Attaché à la famille, il fut préoccupé par la condition faite aux militaires : il fut le premier en France à intervenir en faveur de la gratuité des billets de chemins de fer pour les soldats.

Elu député au premier tour dans l'arrondissement d'Avallon le 8 mai 1898, par 5.502 voix contre 5.309 au procureur général E. Flandin - celui-là même qui l'avait battu aux élections de 1893 (5.700 voix contre 4.496) et qui le battra en 1902 (5.768 voix contre 5.070) - son activité parlementaire traduira l'éclectisme de ses centres d'intérêt.

Lors de son premier mandat il appartient à la commission de l'armée et à la commission de l'enseignement et des beaux-arts. Lors de ses second et troisième mandats - il sera en effet réélu au deuxième tour le 23 mai 1909, à la faveur d'élections partielles, E. Flandin étant devenu sénateur, par 5.111 voix contre 4.812 à un autre ancien député F. Perreau, et réélu un an plus tard, au second tour également, lors des élections générales le 8 mai 1910, l'emportant de justesse sur son adversaire immédiat, E. Pebeyre, par 5.204 suffrages contre 5.161 - il siégera dans la commission de l'hygiène publique et dans la commission d'assurance et de prévoyance sociales.

Mais s'il s'occupe aussi des sinistrés agricoles, par exemple, il s'intéressera avant tout aux droit des militaires, qu'il s'agisse des réservistes ou des soldats de métier, intervenant inlassablement par voie d'amendements, d'interpellations ou par le dépôt de propositions de loi : il s'efforcera d'améliorer leur « ordinaire », de réduire leurs servitudes professionnelles et de garantir des pensions de retraite décentes.

A la Chambre il adhéra au groupe radical-socialiste mais il fut battu aux élections de 1914 par un avocat de l'union républicaine, P.-E. Flandin, le fils de son ancien rival : il n'obtint que 4.902 voix contre 5.115.

Et il n'aura malheureusement pas l'occasion de prendre sa revanche car, resté toute sa vie fidèle à l'Yonne dont son journal portait le nom, il est à Auxerre, l'année suivante, arraché à l'affection de son entourage, à l'âge de 70 ans.