Gaston Galpin
1841 - 1923
Député depuis 1885, né à Alençon (Orne) le 9 janvier 1841, il se fit recevoir licencié en droit, et entra dans l'administration en 1862, comme chef de cabinet de préfets dans la Moselle, puis dans la Cote-d'Or.
Il était conseiller de préfecture de l'Yonne en 1870; il donna sa démission, contracta un engagement volontaire, et fit la campagne comme sous-intendant militaire attaché au quartier général de la deuxième armée de la Loire.
Nommé, en 1877, conseiller général de la Sarthe pour le canton de Fresnay-sur-Sarthe, et maire d'Assé-le-Boisne, il fonda, trois ans après, le comice agricole de Fresnay, qu'il présida. Porté, aux élections générales du 20 février 1876, comme candidat bonapartiste à la députation dans la 2e circonscription de l'arrondissement de Mamers, il échoua, avec 2,780 voix contre 7,480 données à l'èlu, conservateur orléaniste, M. de Perrochel, et 3,643 à M. de Saint-Albin. Il ne fut pas plus heureux à l'élection partielle motivée, le 12 février 1882, par le décès de M. de Perrochel ; il n'obtint que 379 voix contre 7,672 à l'élu, M. Caillard d'Aillières, et 4,064 à M. Levasseur.
M. Galpin entra au parlement aux élections générales du 4 octobre 1885, porté sur la liste d'union conservatrice de la Sarthe, et élu, au second tour (18 octobre), le 7e et dernier, par 51,758 voix sur 107,837 votants et 127,345 inscrits. M. Galpin a siégé à la droite bonapartiste, a fait partie des commissions d'initiative parlementaire, des sous-préfets, du canal de Panama, etc., a pris la parole sur le budget, dans les discussions d'administration, sur les crédits du ministère de l'Agriculture, et a voté contre les crédits du Tonkin, contre la loi scolaire, pour la réduction des gros traitements, pour l'unification de la retraite des officiers, pour la révision de l'impôt foncier, contre l'obligation du service militaire pour les séminaristes, pour la surtaxe des céréales et les droits protecteurs sur les bestiaux, et, dans la dernière session,
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 9 janvier 1841 à Alençon (Orne), mort le 21 mai 1923 à Alençon.
Député de la Sarthe de 1885 à 1923.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 92).
Aux élections législatives du 22 septembre 1889, il se présenta dans la 2e circonscription du Mans et fut élu au premier tour de scrutin, par 11.123 voix sur 19.164 votants et 23.493 inscrits, contre 7.688 à M. Paillard-Ducléré, républicain, député sortant.
Avant 1889, Gaston Galpin était inscrit au groupe de l'appel au peuple. Depuis cette époque, « voulant conserver son indépendance complète, il ne s'est fait inscrire à aucun groupe ».
Dans sa profession de foi il s'était déclaré partisan de la révision de la Constitution.
La même circonscription lui renouvela son mandat aux élections générales du 20 août 1893, au premier tour de scrutin, par 9.880 voix sur 18.311 votants et 22.978 inscrits, contre 8.289 voix à M. Soubre, conseiller d'arrondissement, républicain.
Il fut membre de l'importante commission des douanes, où il s'efforça d'obtenir le relèvement des droits nécessaires à la protection de l'élevage des chevaux et des porcs dont la mévente causait un grave préjudice à l'agriculture.
Il combattit les ministères Ribot et Bourgeois et soutint de ses votes le ministère Méline.
Réélu au second tour de scrutin aux élections de 1898, par 11.244 voix sur 18.828 votants et 22.554 inscrits contre 7.471 voix à M. Ligneul, il combattit le ministère Waldeck-Rousseau.
Membre de la commission des douanes, il travailla à la protection de la production agricole et industrielle. Il fut nommé vice-président de la commission de l'agriculture et, sur sa proposition, fit accorder aux producteurs de chanvre une prime pour leur permettre de soutenir la concurrence étrangère.
Il se prononça en faveur du principe de la réduction à deux ans du service militaire.
Aux élections générales législatives des 6 et 20 mai 1906, il fut réélu au second tour de scrutin par 10.364 voix sur 19.002 votants et 21.935 inscrits, contre 8.562 à M. Lebert.
Il intervint sur les budgets des travaux publics, de la guerre, et dans la loi de finances, et se déclara partisan de l'impôt sur le revenu « qui dégrève quelques petits rentiers, quelques petits propriétaires ».
Il fut réélu au second tour de scrutin aux élections générales de 1910 (8 mai) par 11.242 voix sur 18.295 votants et 21.712 inscrits contre 4.934 à M. Ligneul.
Aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914 il fut réélu au second tour de scrutin par 11.755 voix sur 15.152 votants et 21.184 inscrits, contre 251 voix à M. Cochet.
Ses électeurs lui renouvelèrent leur confiance, témoignant ainsi d'une fidélité honorable, à la fois pour eux et pour lui, aux élections générales du 16 novembre 1919 où il fut réélu à la majorité absolue par 39.959 voix sur 83.144 votants et 115.782 inscrits, contre 26.786 voix à M. Ajam.
Il appartint aux commissions de l'agriculture et du suffrage universel.
Il mourut en cours de mandat à Alençon, le 21 mai 1923. Il avait alors 82 ans.