Georges Galy-Gasparrou

1896 - 1979

Informations générales
  • Né le 7 décembre 1896 à Massat (Ariège - France)
  • Décédé le 16 janvier 1979 à Massat (Ariège - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Ariège
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Ariège
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Ariège
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Ariège
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Ariège
Groupe
Rassemblement des gauches républicaines et du centre républicain

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 7 décembre 1896 à Massat (Ariège)

Décédé le 16 janvier 1979 à Massat

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Ariège)

Député de l'Ariège 1946 à 1958

Secrétaire d'Etat à l'Information du 20 janvier au 23 févier 1955

Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil chargé des relations avec les Assemblées du 17 juin au 6 novembre 1957

Georges Galy-Gasparrou est le fils de Léon Galy-Gasparrou et de Angeline Jacomet de Boaça. Son père a représenté la circonscription de Saint-Girons à la Chambre des Députés de 1898 à 1906 ; Il était inscrit au groupe de l'Union démocratique puis à partir de 1905 de la gauche démocratique amorçant ainsi un glissement vers le radicalisme que confirme son fils. Georges Galy-Gasparrou, après avoir soutenu un doctorat en droit à la faculté de Toulouse, est avocat puis magistrat. Inscrit au Parti radical, Georges Galy-Gasparrou est élu conseiller général en 1921, puis maire de Massat en 1924. Il fut candidat aux élections législatives de 1936, mais ne fut pas élu. Dans le département de l'Ariège, il avait été l'un des promoteurs du Front populaire. Durant le second conflit mondial, l'ancien combattant de la Grande guerre rejoint le Mouvement de Libération nationale et participe à l'action du Comité départemental de libération.

Le 21 octobre 1945, pour les élections à l'Assemblée nationale constituante, Georges Galy-Gasparrou conduit la liste radicale dans son département natal. Avec 14 725 voix sur 75 259 suffrages exprimés, sa liste arrive en troisième position derrière les listes communiste et socialiste. Georges Galy-Gasparrou est élu à la plus forte moyenne. Il est nommé membre de la Commission de la justice et de la législation générale, de la Commission de la presse, de la radio et du cinéma. Il est aussi juré à la Haute cour de justice. Il prend part à la discussion du projet de loi portant dévolution des biens des entreprises de presse. On sait que le Parti radical était alors particulièrement préoccupé de la disparition de nombreux journaux radicaux à commencer par la Dépêche de Toulouse. Le 19 avril 1946, Georges Galy-Gasparrou ne prend pas part au vote du projet de Constitution qui, du reste, est repoussé par les Français.

Le député de l'Ariège est à nouveau candidat le 2 juin 1946. Les 16 335 voix sur 78 770 suffrages exprimés de la liste cette fois-ci du Rassemblement des Gauches Républicaines (RGR) autorisent la réélection de Galy-Gasparrou. Toujours membre de la Commission de la justice, il participe aussi aux travaux de la Commission de la défense nationale. Le 30 septembre, il vote contre le projet de Constitution élaboré par les trois grands partis.

Georges Galy-Gasparrou, le 10 novembre 1946, est élu député de la première législature avec 14 383 voix sur 100 888 suffrages exprimés. Juré à la Haute cour de justice, le député de l'Ariège est membre de différentes Commissions : justice et législation, comptabilité, presse. En dehors de sa présence en Commission, il n'est pas un parlementaire très actif au Palais Bourbon. Durant la législature, il ne dépose qu'une seule proposition de loi relative aux calamités publiques (9 mars 1948), et intervient fort peu en séance publique. Il est vrai que Georges Galy-Gasparrou est l'un des hommes forts du Parti radical dans le sud-ouest et au niveau national.

Le 17 juin 1951, Georges Galy-Gasparrou conduit aux élections législatives une liste apparentée aux listes socialiste et républicaine populaire pour s'opposer au communisme « la plus abominable des escroqueries ». Dans le département de l'Ariège, les trois sièges à pourvoir sont répartis entre les listes apparentées. La SFIO a deux élus, le Parti radical un. Au cours de la législature, Georges Galy-Gasparrou appartient à différentes Commissions : justice et législation, presse, production industrielle et énergie ainsi qu'à la Commission de la comptabilité dont il est le vice-président en 1955. En 1951, il est nommé juge titulaire de la Haute cour de justice. Le 8 août 1951, tout comme Jean Baylet, l'homme fort du sud-ouest radical ou bien encore Pierre Mendés France, il ne prend pas part au vote d'investiture de René Pleven. Lors des grands scrutins, il vote à l'unisson de ces deux parlementaires. En septembre 1951, Georges Galy-Gasparrou vote contre l'adoption des lois Marie et Barangé d'aide à l'enseignement privé. Le 20 septembre, contre l'échelle mobile des salaires. Le 13 décembre, il approuve l'adoption du projet relatif au pool charbon-acier (CECA). Il approuve l'investiture des gouvernements Edgar Faure, Antoine Pinay, René Mayer et Joseph Laniel. Le 12 juin 1954, le député de l'Ariège retire sa confiance au Gouvernement Laniel lors du vote qui intervient en conclusion des interpellations sur l'Indochine au lendemain du désastre de Dien-Bien-Phu. En 1954, Georges Galy-Gasparrou soutient naturellement le Gouvernement du député de l'Eure. Quand bien même il avait le 19 février 1952 accordé sa confiance au Gouvernement Edgar Faure en conclusion des interpellations sur l'armée européenne, le 30 août 1954, il vote la motion préalable présentée par Edouard Herriot et le général Aumeran qui enterre définitivement le projet de CED. En revanche, le 29 décembre, il s'oppose à la ratification des accords de Paris manifestant par là une certaine méfiance à l'égard de l'Allemagne. Malgré tout, à l'occasion d'un remaniement, Pierre Mendés France confie le 20 janvier 1955 le secrétariat d'Etat à l'Information à Georges Galy-Gasparrou en récompense au soutien que lui accorde les fédérations du sud-ouest et le groupe de presse de Jean Baylet auquel il appartient du reste. Mais sa fréquentation des conseils de Gouvernement dure peu, le Gouvernement est renversé le 4 février 1955.

Le 29 novembre 1955, il contribue au renversement du Gouvernement Edgar Faure. Lors des élections du 2 janvier 1956, à l'unisson des fédérations radicales du sud-ouest, il se présente sous la bannière du député de l'Eure. Georges Galy-Gasparrou est réélu. Sa liste a obtenu 19 982 voix sur 73 242 suffrages exprimés. Au cours de la dernière législature de la IVe République, Georges Galy-Gasparrou est juge titulaire de la Haute cour de justice et en 1957 Procureur général près ladite Cour. Membre des Commissions des pensions, de la comptabilité, des immunités parlementaires, il n'intervient guère davantage en séance publique si ce n'est en qualité de membre du Gouvernement. Il est, en effet, dans le cabinet de Bourgès-Maunoury, son voisin de Haute-Garonne, nommé Secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, chargé des relations avec les Assemblées. Le député de l'Ariège vote les pouvoirs spéciaux au Gouvernement pour régler les événements en Algérie et la loi Gaston Defferre respectivement le 12 mars et le 19 juin 1956. Le 11 juillet, il vote contre le projet d'Euratom. A l'intérieur du Parti radical, il se rapproche de Félix Gaillard. Considéré dès lors comme radical orthodoxe, il est élu le 4 décembre 1957 secrétaire général du Parti radical par 18 voix contre 16 au mendésiste Paul Anxionnaz. Malgré tout, le 1er juin 1958, Georges Galy-Gasparrou, à l'instar de Pierre Mendés France, vote contre l'investiture de Charles de Gaulle Il ne fut pas réélu en novembre 1958.

Il meurt le 16 janvier 1979 à Massat.