Louis, Alban Ganivet
1819 - 1888
Représentant en 1871, député de 1876 à 1881, et de 1885 à 1888, né à Angoulême (Charente) le 12 août 1819, mort à Paris le 28 mars 1888, il fut avocat au barreau de sa ville natale, puis conseiller de préfecture; il était vice-président de ce conseil quand survint le 4 septembre; il donna sa démission et reprit sa robe d'avocat.
Le 8 février 1871, il fut élu représentant de la Charente à l'Assemblée nationale, le 5e sur 7, par 46,400 voix sur 70,607 votants et 114,376 inscrits. Il s'y montra très expérimenté dans les questions d'affaires. Nettement bonapartiste, il vota avec la droite de l'Assemblée:
- pour la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- contre l'amendement Barthe,
- pour la démission de Thiers,
- pour la prorogation des pouvoirs du maréchal,
- contre le ministère de Broglie,
- contre l'amendement Wallon,
- et contre les lois constitutionnelles, parce qu'elles lui paraissaient « contraires au principe de l'appel au peuple ».
En décembre 1875, il demanda l'abrogation de l'exercice pour les bouilleurs de crû, et fit voter son amendement par la Chambre.
Le 20 février 1876, il fut élu député par la 2e circonscription d'Angoulême avec 9,193 sur 14,934 votants et 18,692 inscrits, contre 5,621 voix au candidat républicain M. Marrot. Assis au groupe de l'Appel au peuple, il vota contre l'amnistie et la proposition Gatineau, et soutint le cabinet de Broglie-Fourtou au 16 mai 1877.
Le 14 octobre suivant, il fut réélu, dans la même circonscription, comme candidat du gouvernement, par 9,158 voix sur 15,912 votants et 19,132 inscrits, contre 6,682 voix à M. Marrot. Mais il échoua dans la même circonscription, le 21 août 1881, avec 7,724 voix contre 8,002 à son concurrent M. Marrot, élu. Jusqu'en 1885, il se tint un peu plus à l'écart de la politique, quoiqu'il restât un des conseils les plus écoutés du parti bonapartiste.
Le 4 octobre 1885, porté sur la liste de l'union conservatrice dans la Charente, il fut élu, le 2e sur 6, par 49,290 voix sur 88,972 votants et 112,037 inscrits. Le mauvais état de sa santé l'empêcha de prendre part aux votes les plus importants de la session : il vota contre l'expulsion des princes, contre la laïcisation de l'enseignement primaire (28 octobre 1886), et mourut avant la fin de la législature.