Joseph Garavel
1892 - 1984
Né le 4 mars 1892 à Morette (Isère)
Décédé le 29 mai 1984 à Hyères (Var)
Député de l'Isère de 1946 à 1955
Joseph Garavel est né à Morette (Isère) le 4 mars 1892. Issu d'une lignée de cultivateurs, il exerce lui-même cette activité.
Ancien combattant de la guerre 1914-1918, il est mutilé de guerre avec une invalidité de 30 %.
Maire de sa commune natale dès 1929, conseiller général de l'Isère, à partir de 1945, il se présente dans ce département aux élections à la première Assemblée nationale. Figurant en tête de la liste RGR, qui obtient 33 086 voix sur 243 662 suffrages exprimés, il en est le seul élu, le 10 novembre 1946. Le MRP emporte trois sièges, avec 83 414 voix, le PCF deux sièges, avec 82 020 voix. Le septième siège va à la liste SFIO qui recueille 42 651 voix. Une liste du « Parti communiste internationaliste » qui obtint 2 491 voix, n'a pas d'élu.
Joseph Garavel est appelé à assumer de nombreuses responsabilités au sein de l'Assemblée nationale. Membre de la Commission de l'agriculture pendant toute la durée de la législature, il accède également, dès le 17 décembre 1946, à la Commission du ravitaillement dont il sera élu secrétaire en janvier 1949.
Ultérieurement, il est nommé membre de la Commission du travail et de la sécurité sociale (1950) et de la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre (1951). Il est désigné, le 26 janvier 1948, pour figurer sur la liste des jurés de la Haute cour de justice. Enfin, le 8 juin 1948, il est nommé membre de la Commission spéciale chargée de vérifier la gestion et les comptes de la Société des éleveurs du Bourbonnais et, en particulier, de l'abattoir de Villefranche-d'Allier (Allier).
Les problèmes liés à l'agriculture et à l'élevage retiennent particulièrement son attention. Ses fonctions au sein des Commissions de l'agriculture et du ravitaillement le conduisent à déposer des rapports sur des questions telles que la création d'un plan décennal d'encouragement à l'élevage ovin et à la production lainière (20 mai 1948), l'instauration de l'échange en nature blé-pain (27 janvier et 22 juillet 1949), l'institution d'une carte d'acheteur pour les professionnels du bétail et de la viande (8 décembre 1949), qui font l'objet de propositions de loi.
A l'occasion de la discussion du projet de loi relatif aux conventions collectives et au règlement des conflits du travail, il dépose, le 2 février 1950, un amendement portant sur l'application des conventions collectives aux professions agricoles.
Son souci des difficultés propres à son département s'exprime notamment dans sa proposition de résolution du 2 juin 1948 tendant à inviter le Gouvernement à accorder des secours d'urgence aux victimes de l'inondation causée par l'Isère et le Drac.
Joseph Garavel se présente à nouveau aux élections législatives du 17 juin 1951, au premier rang de la liste Radicale-Socialiste. Il est, cette fois encore le seul élu de cette liste qui recueille 28 789 voix sur 250 742 suffrages exprimés. Des apparentements ayant été conclus entre la liste Radicale-Socialiste et les listes SFIO, MRP et UDSR, le total des suffrages recueillis par les listes apparentées s'élève à 107 455. Compte tenu de ces résultats, les listes SFIO (31 552 voix) et MRP (40 637 voix) emportent chacune un siège, la liste UDSR (6 477 voix) n'ayant pas d'élu. Le PCF, avec 85 524 voix, obtient trois sièges et la liste des Indépendants-Paysans, qui recueille 33 254 voix, a un élu. Enfin, la liste RPF, avec 23 927 voix, n'a pas d'élu.
Joseph Garavel est nommé, dès le début de la législature, membre de la Commission de l'agriculture dont il assurera le secrétariat jusqu'en 1955. Il siège également à la Commission des boissons (20 février 1953) et à celle des pensions (18 janvier 1955).
Il dépose plusieurs propositions de loi qui témoignent encore de l'intérêt particulier qu'il porte aux problèmes agricoles. Notamment, le 30 octobre 1953, il propose que les viticulteurs soient exonérés du droit de licence sur les bouilleurs de cru institué par l'article 8 de la loi n° 53-611 du 11 juillet 1953.
A deux reprises, en 1951 et 1955, il dépose une proposition de loi et une proposition de résolution tendant à apporter une aide aux agriculteurs et autres victimes des orages et inondations survenus dans le département de l'Isère.
Joseph Garavel est battu aux élections législatives du 2 janvier 1956. La liste du Rassemblement Républicain (Parti radical-socialiste et UDSR) qu'il conduit ne recueille que 22 220 voix sur 284 178 suffrages exprimés. En l'absence d'apparentements, les sièges sont répartis à raison de 3 pour le PCF (82 190 voix), 1 pour la SFIO (40 791 voix), 1 pour les Indépendants Paysans (50 173 voix) et 2 pour la liste Poujadiste (56 877 voix). Deux autres listes n'obtiennent aucun élu : la liste du « Parti de la Jeune République » et celle du MRP qui recueillent respectivement 9 055 et 21 946 voix.
Joseph Garavel est décédé le 29 mai 1984 à Hyères (Var).
Il était chevalier de la Légion d'honneur et officier du Mérite agricole.