Jean Garnier

1911 - 1966

Informations générales
  • Né le 26 janvier 1911 à Saint-eugène (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 27 août 1966 à Le creusot (Saône-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 23 novembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Union pour la nouvelle République

Biographies

Biographie de la Ve République

GARNIER (Jean)
Né le 26 janvier 1911 à Saint-Eugène (Seine-et-Marne)
Décédé le 27 août 1966 au Creusot (Saône-et-Loire)

Député de Saône-et-Loire de 1958 à 1962

Jean Garnier est né le 26 janvier 1911 à Saint-Eugène, petite commune de la Brie, en Seine-et-Marne. Docteur en médecine, il épouse le 31 octobre 1940 une professeure de mathématiques de 31 ans, Suzanne Menut, fille d’un couple d’instituteurs, qui lui donne deux enfants. Après la guerre, il obtient la croix de guerre 1939-1945 pour ses faits d’armes.

À l’issue du conflit, Jean Garnier s’engage en politique, sous la bannière du RPF, créé au printemps 1947 par le général de Gaulle. Il est maire du Creusot de 1947 à sa mort en 1966, puis conseiller général du canton du Creusot à partir de 1951, réélu à ce poste en avril 1958.

Le retour au pouvoir du général de Gaulle est la rupture qui permet à Jean Garnier de s’imposer dans la bataille législative. En novembre 1958, il se présente comme candidat gaulliste dans la 3ème circonscription de Saône-et-Loire. Cette circonscription, qui abrite Autun et Le Creusot, compte 63 864 inscrits. Jean Garnier est élu au premier tour, avec 25 262 voix – soit 52,7% des votants, contre une opposition communiste paralysée. Son principal adversaire, le PCF André Vuillien, ne remporte que 10 709 voix, l’instituteur SFIO Henri Duployer 3 886. Une petite poignée de candidats mineurs se partage le reliquat de voix. Dans sa profession de foi de député UNR, Jean Garnier a très fortement souligné son engagement anticommuniste, mais aussi son hostilité aux « candidatures de division, partisanes ou fantaisistes ».

Cette formule, cependant, s’est épuisée en 1962. Après sa retentissante victoire de 1958, Jean Garnier est en effet sèchement battu par le candidat de gauche sans étiquette Gabriel Bouthière. Sous l’étiquette de l’Entente républicaine, Jean Garnier rassemble au premier tour 18 976 voix, ce qui le place en première place avec 44,8% des 42 352 votants (sur un total de 62 795 inscrits). Gabriel Bouthière, maire d’Etang-sur-Arroux, remporte lui 10 788 voix, et le communiste André Vuillien 10 401 voix. Le candidat poujadiste Paul Vahé, avec ses 1 038 voix, ne peut perturber cette triangulaire. Si la gauche est majoritaire en voix, elle est divisée. Mais le communiste André Vuillien ne se maintient pas au second tour. Ses voix se reportent alors sur Gabriel Bouthière, dont l’absence d’étiquette a sans doute facilité l’accord. Ce dernier remporte 24 482 voix, soit plus de 53,3% des votants. Avec ses 20 469 suffrages, Jean Garnier est battu.

Son séjour à l’Assemblée nationale aura donc duré le temps d’une législature, la première de la Ve République. Jean Garnier est membre de la Commission des finances et de l’économie de janvier 1959 à octobre 1962, mais aussi membre du Conseil d’administration de la Caisse autonome de reconstruction à partir du 29 juin 1959. S’il ne prend que très rarement la parole à l’Assemblée, il approuve sans défaillir la politique du gouvernement, de l’acceptation de la politique générale du cabinet Debré le 16 janvier 1959 jusqu’au rejet de la motion de censure déposée contre le gouvernement le 4 octobre 1962.

Il meurt prématurément le 27 août 1966. Ses funérailles sont célébrées en l’église Saint-Henri du Creusot. Il est alors remplacé par son suppléant, Pierre Baron. Celui-ci exerce la médecine comme Jean Garnier, en qui disparaît un notable UNR méconnu.