Pierre Gaurand

Né à Montbrison (Loire) le 21 janvier 1886.

Député de la Loire de 1936 à 1942.

Après avoir fait ses études an petit séminaire de Verrières, M. Gaurand obtint sa licence en droit à la faculté de Lyon et fut notaire à Montbrison.

Il fit la guerre de 1914-1918 comme simple soldat au 38e régiment d'infanterie et fut décoré de la Croix de guerre et nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Il débuta dans la politique en 1928. Il fut élu conseiller général du canton de Montbrison et réélu le 7 octobre 1934 avec une forte majorité. Ce furent les « poilus » qui le poussèrent à briguer les suffrages de ses concitoyens quand M. François eut décidé de ne pas se représenter aux élections cantonales.

A ce poste, il défendit les intérêts de son département. De nombreuses communes lui sont reconnaissantes des chemins qu'elles lui doivent et de ce qu'il a fait pour l'électrification.

Aux élections générales de 1936, M. Gaurand fut nommé député de la 1re circonscription de Montbrison avec 9.448 voix sur 18.073, contre 8.459 à M. Corsin, sous l'étiquette « alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants ».

Dans sa profession de foi, M. Gaurand se déclare partisan de la représentation proportionnelle intégrale et de la réduction du nombre des députés. Après s'être prononcé en faveur du maintien de la paix et de l'égalité devant l'impôt, M. Gaurand s'engage à défendre les droits des mutilés du travail comme ceux des anciens combattants et mutilés de guerre.

Au cours de cette législature, il appartint à la commission de l'administration générale, départementale et communale et à celle de la législation civile et criminelle.

Il déposa une proposition de loi ayant pour objet le renforcement de l'examen de notaire et une autre proposition tendant à autoriser l'attribution intégrale à un seul héritier de certains domaines ruraux figurant dans les successions.

Il prit part à la discussion du projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1938 pour l'agriculture, demandant la répartition du secours accordé aux agriculteurs dont le bétail a été atteint par la fièvre aphteuse.

Il participa à la discussion du projet de loi portant fixation du budget pour l'exercice 1940, demandant l'exemption de l'impôt de mutation par décès et présentant des observations contre l'article, le 14 décembre 1939.

M. Gaurand a laissé au Parlement le souvenir d'un homme de bon sens, aux idées larges et au cœur droit.

Il vota au congrès de Vichy, le 10 juillet 1940, les pouvoirs constitutionnels demandés par le maréchal Pétain.