Ernest Gellé
1845 - 1909
- Informations générales
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- Né le 25 octobre 1845 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 23 mai 1909 à Paris (Seine - France)
1845 - 1909
Né le 25 octobre 1845 à Paris, mort le 23 mai 1909 à Paris.
Député de la Somme de 1895 à 1909.
Ernest Gellé, qui avait fait la guerre de 1870, se consacra d'abord au droit. Notaire, il devint président de la chambre des notaires d'Abbeville. Il avait quitté son étude et était devenu propriétaire lorsqu'il se présenta dans la 2e circonscription d'Abbeville à l'élection législative partielle de 1895 en remplacement du comte de Douville-Maillefeu, décédé.
Conseiller général du canton de Saint-Valéry-sur-Somme, il déclara vouloir « une République sagement progressiste » et signala parmi les réformes lui paraissant les plus urgentes : une meilleure répartition des charges publiques, la réduction de la durée du service militaire, la décentralisation administrative, les réformes financières, enfin, des mesures de protection en faveur de l'agriculture et de l'industrie.
Il fut élu au premier tour de scrutin par 8.803 voix contre 6.564 à M. Gavelle, radical, sur 15.813 votants. Dans les scrutins ultérieurs, la confiance de ses électeurs lui assura le succès dès le premier tour. Il obtint le 8 mai 1898, 10.567 voix contre 3.824 à M. Langlois, radical, sur 15.900 votants ; le 27 avril 1902, 10.776 voix contre 5.029 à M. Laurent, radical-socialiste, et 544 à M. Langlois, son adversaire malheureux du précédent scrutin, sur 16.803 votants ; le 6 mai 1906, 9.835 voix contre 5.144 à M. Paillarés, radical-socialiste, et 2.074 voix à M. Becquerelle, socialiste-collectiviste, sur 17.305 votants.
Ernest Gellé s'inscrivit au groupe des républicains progressistes et défendit avec continuité le programme qu'il avait défini en 1895.
Membre de la commission de la législation fiscale, il déposa dès son premier mandat une proposition de modification du règlement en ce qui concerne les interpellations.
Sous la 7e législature il déposa une proposition de loi modifiant l'élection des députés. Il prit part à la discussion des budgets de 1900, 1901 et 1902, aux débats sur le projet et les propositions de loi relatifs aux caisses de retraites ouvrières.
Au cours de la campagne électorale de 1902, il se déclara l'adversaire résolu de la réaction et de la révolution, hostile au privilège des bouilleurs de cru et partisan des réformes sociales. A la Chambre, il déposa de multiples propositions sur les sujets les plus divers, il intervint dans le débat sur le service de deux ans dans l'armée, vota contre la politique générale de 1903 à 1904 et se prononça pour les congrégations.
Il mourut à Paris, en cours de mandat, le 23 mai 1909, à l'âge de 64 ans.