Etienne Gellibert des Séguins

1852 - 1906

Informations générales
  • Né le 14 septembre 1852 à Saint-laurent-de-belzagot (Charente - France)
  • Décédé le 24 novembre 1906 à Saint-laurent-de-belzagot (Charente - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 1er juillet 1888 au 14 octobre 1889
Département
Charente
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Charente
Groupe
ZZZ

Biographies

Député de 1888 à 1889, né à Saint-Laurent-de-Belzagot (Charente) le 14 septembre 1852, fils de Félix Gellibert qui fut député au Corps législatif, propriétaire dans la Charente, il débuta dans la politique comme candidat des conservateurs à la Chambre des députés en remplacement de M. Ganivet, décédé.

Bonapartiste, M. Gellibert des Seguins eut l'appui d'un grand nombre de monarchistes de diverses nuances et fut élu, au second tour, le 1er juillet 1888, par 37 717 voix (77 122 votants, 111 755 inscrits), contre MM. Weiler, républicain, qui eut 27 250 voix, et Dérouléde, boulangiste, qui en réunit 11 696. La campagne électorale avait été des plus vives : en présence de l'infériorité, au premier tour, du candidat républicain et du député boulangiste, la presse boulangiste se divisa : la Cocarde conseilla le désistement de M. Paul Déroulède en faveur du candidat conservateur, l'Intransigeant demanda le même désistement en faveur de M. Weiler, enfin la Presse, très perplexe, demandait le maintien de la candidature Déroulède ; le comité, à la fois, retira la candidature Déroulède, mais continua à distribuer des bulletins en son nom, et invita in extremis les électeurs à voter pour M. Weiler.

M. Gellibert des Seguins prit place à droite, vota contre les ministères républicains, et en dernier lieu s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et se prononça :
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.

Date de mise à jour: décembre 2016

Né le 14 septembre 1852 à Saint-Laurent-de-Belzagot, au château de Chomprose (Charente), mort le 24 novembre 1906, à Saint-Laurent-de-Belzagot.

Député de la Charente de 1888 à 1889 et de 1893 à 1906.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 147.)

Etienne Gellibert des Seguins se retire en 1889 pour permettre à Paul Déroulède d'être élu à sa place le 22 septembre de la même année. Il se consacre alors à ses mandats de conseiller général du canton de Villebois-Lavalette et de maire de Ronsenac.

Mais le fondateur de la ligue des patriotes donne sa démission le 22 juin 1893, exprimant sa résolution inébranlable de renoncer à la députation. Gellibert des Seguins est désigné pour le remplacer. Il n'accepte que tardivement espérant jusqu'au dernier moment, écrit-il à ses électeurs, « que Paul Déroulède resterait le défenseur du drapeau politique qu'il avait avec éclat conduit à la victoire ».

Il est plébiscitaire. « Vous voterez, déclare-t-il, contre l'opportunisme, pour obtenir que le Président de la République relève directement du suffrage universel et soit ainsi responsable envers la nation tout entière. » Dans sa lettre de remerciements, il se prononcera « pour la réconciliation nationale dans la paix et la République ».

Gellibert des Seguins retrouve son siège aux élections du 20 août 1893, dans la 2e circonscription d'Angoulême, par 7.201 voix contre 5.777 à M. Mulac, républicain, sur 13.507 votants.

Il siège à droite et appartient à diverses commissions.

Il demande à interpeller le gouvernement sur l'attitude de l'administration à l'égard du syndicat ouvrier de la poudrerie d'Angoulême et sur la responsabilité encourue par l'Etat dans un différend opposant un propriétaire algérien à la compagnie concessionnaire des mines de Mokta-el-Hadid. Il rapporte le projet de loi relatif aux vignes à complant.

Il s'intéresse à la captation, la dérivation et l'adduction à Paris des eaux de la rivière de l'Avre et prend part à la discussion des textes concernant l'installation de l'éclairage électrique au Palais de la Chambre des députés. Gellibert des Seguins, dont le grand-oncle, l'aïeul et le père avaient été députés de la Charente, ne se représente pas aux élections législatives de 1898 où Paul Déroulède est élu.

Huit ans plus tard, il décédait sur sa terre natale ; il avait 54 ans.

Date de mise à jour: février 2017