Emile Gellié
1885 - 1962
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né à Blaye (Gironde) le 12 août 1885.
Député de la Gironde de 1928 à 1942.
A ses débuts dans l'administration, M. Gellié occupa les fonctions de secrétaire général du département d'Eure-et-Loir. Il s'engagea en août 1914 et fit toute la campagne dans l'aviation. Il reçut à ce titre la Croix de guerre avec palmes. Il fut ensuite sous-préfet de Largentière, secrétaire général de l'Eure puis sous-préfet de Saint-Quentin. En 1922, sous-préfet de 1re classe en disponibilité, il fut chef de cabinet de M. Maunoury, ministre de l'Intérieur.
En 1928 il se présente aux élections législatives. Il est élu député de la circonscription de Blaye le 22 avril 1928, obtenant 8.195 voix sur 16.707 inscrits, contre 2.943 à M. Cabanne, sous l'étiquette « gauche démocratique et radicale indépendante ».
Il sera réélu le 1er mai 1932, obtenant 7.375 voix contre 4.772 à M. Cabanne et le 26 avril 1936, obtenant 6.638 voix contre 4.000 à M. Cabanne.
Dans sa profession de foi en 1928, M. Gellié s'attache à l'œuvre de reconstruction, conséquence du cataclysme de 1914, à la crise agricole, à l'organisation de l'Etat, à la question monétaire et au maintien de la paix par le recours aux assises internationales.
Dans ses deux autres professions de foi, M. Gellié reprend son thème favori : la défense de la paix. 11 se déclare partisan du développement du tourisme et du réseau routier, et prêt à continuer la lutte pour la défense du vin.
Au cours de sa première législature, il appartint à la commission de l'agriculture, à la commission de l'aéronautique civile, commerciale, militaire et coloniale, à la commission du commerce et de l'industrie.
En 1929, il dépose une proposition de loi tendant à abroger l'article 12 de la loi de finances concernant l'impôt sur les sociétés agricoles, en 1932 une proposition de loi concernant les nominations dans l'ordre de la Légion d'honneur des lieutenants de l'armée active non issus des écoles.
En 1929, il présente un rapport sur le projet de loi concernant les vins. En 1931, il prend part à la discussion d'un projet de loi portant adoption des mesures destinées à améliorer le marché des vins et d'un projet de loi sur la viticulture et le commerce des vins, d'un projet de loi tendant à autoriser sous certaines conditions le coupage des vins importés avec des vins français.
Après avoir été vice-président de la commission de l'armée, il est nommé vice-président de la commission des boissons et du groupe de défense viticole. Enfin, il est nommé membre de la commission interministérielle de viticulture.
Au congrès de Vichy, le 10 juillet 1940, il vota les pleins pouvoirs demandés par le maréchal Pétain.
Né le 12 août 1885 à Blaye (Gironde)
Décédé le 21 avril 1962 à Plassac (Gironde)
Député de la Gironde de 1928 à 1942
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Gironde)
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1809, 1810)
« Considérant que dès 1940, et chaque fois que l'occasion s'en est offerte, l'intéressé a exprimé publiquement son opposition à l'ennemi et à l'usurpateur et que son attitude courageuse l'a exposé à des risques certains », le Jury d'honneur décide, dans sa décision du 29 septembre 1945, de relever Emile Gellié de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote favorable au maréchal Pétain au Congrès de Vichy.
Il se présente alors, en deuxième position sur une liste d'unité républicaine dans la Gironde, à la première Assemblée nationale constituante. Sa liste obtient 60 035 voix sur 380 070 suffrages exprimés et il est élu à la plus forte moyenne. Il est nommé membre de la Commission de comptabilité. Il ne prend pas part au vote qui aboutit finalement au rejet du premier projet de Constitution.
Par la suite, Emile Gellié ne se présente plus aux suffrages de ses concitoyens pour un mandat de représentant de la Nation. Il meurt le 21 avril 1962, en son château de Bellevue à Plassac, en Gironde.