Raymond Gendre
1840 - 1917
- Informations générales
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- Né le 22 juillet 1840 à Saint-germain-de-belvès (Dordogne - France)
- Décédé le 16 juillet 1917 à Condé-en-brie (Aisne - France)
1840 - 1917
Né le 22 juillet 1840 à Saint-Germain-de-Belvès (Dordogne), mort le 16 juillet 1917 à Condé-en-Brie (Aisne).
Député de la Dordogne de 1893 à 1898.
Raymond Gendre fit à Paris des études de droit et obtint en 1867 son diplôme de licencié. Il s'inscrivit alors au barreau de Bordeaux, puis à celui de Sarlat. Revenu dans son département natal qu'il n'allait plus quitter durant vingt ans, il y mena de front son activité professionnelle d'avocat, le travail de la terre - car il s'intéressait vivement à la viticulture, étant lui-même exploitant - et les fonctions municipales. Dès 1877 en effet, ses concitoyens de Saint-Germain-de-Belvès l'élisaient au conseil municipal de la commune dont à diverses reprises jusqu'en 1899 il devait être élu maire. En 1887, il accepta les fonctions de conseiller auditeur à la cour d'appel de Pondichéry. Il devint membre du conseil privé de la colonie en décembre de la même année, puis professeur à l'école de droit de Pondichéry en 1888. Malgré la distinction avec laquelle il remplissait ces fonctions, il dut, pour raisons de santé, regagner la métropole l'année suivante. Il y reprit toutes ses activités antérieures.
Aux élections générales de 1893, qui devaient se faire au scrutin uninominal, Raymond Gendre se présenta sous l'étiquette « candidat radical-socialiste indépendant » dans la 2e circonscription de Sarlat. Il définissait ainsi son programme : « Depuis trente ans, je lutte pour une République honnête, économe et populaire. »
Au premier tour de scrutin, il obtint 4.551 suffrages sur 11.455 votants, contre 5.431 à son concurrent M. Villemonte, député sortant de tendance conservatrice. Mais, au scrutin de ballottage, il l'emporta par 6.008 voix contre 5.511 à M. Villemonte sur 11.615 votants.
Tout au long de la législature, il déposa de nombreuses propositions de loi concernant notamment la réforme du cadastre, l'impôt sur le revenu des valeurs mobilières, les droits sur les boissons, la création d'une retraite proportionnelle en faveur des inscrits maritimes, Etc.
Au cours de cette législature mémorable, qui devait être marquée par les attentats anarchistes, l'assassinat du président Carnot et le début de l'affaire Dreyfus, Raymond Gendre se prononça contre la politique sociale du cabinet Casimir-Périer (25 mai 1894), contre les projets réprimant les menées anarchiques, qui donnèrent lieu à de très violents débats (26 juillet 1894), pour la tentative d'arbitrage demandée par Jaurès à l'occasion des incidents de Carmaux (26 octobre 1895), contre la confiance au ministère Méline (30 avril 1896), pour l'ordre du jour Lavertujon reconnaissant l'autorité de la chose jugée concernant Dreyfus (9 décembre 1897), suivant en cela les nombreux républicains de gauche, et même d'extrême-gauche, qui hésitaient encore à mettre en doute le jugement de 1894.
Il suit ainsi ses actes en concordance avec ses paroles et déploya au service de l'idéal républicain une grande activité. Aux élections générales de 1898, il se représenta dans la même circonscription. Mais il fut battu par le docteur Sarrazin, conseiller général, maire de Sarlat. Dès lors, il renonça à toute activité politique. En 1908, il fut nommé juge de paix à Condé-en-Brie (Aisne), où il se fixa et où il mourut le 16 juillet 1917.