Hippolyte Gentil
1848 - 1935
Né le 29 décembre 1848 au logis de Prin, commune de Deyrançon (Deux-Sèvres), décédé le 8 septembre 1935 à Niort (Deux-Sèvres).
Député des Deux-Sèvres de 1900 à 1910.
Sénateur des Deux-Sèvres de 1920 à 1927.
Fils d'un propriétaire terrien, Hippolyte Gentil fit ses études au lycée de Niort et se destina de bonne heure au notariat. A l'ouverture des hostilités avec l'Allemagne en 1870, il partit dans les mobiles des Deux-Sèvres, fit la campagne avec les galons de lieutenant et fut blessé au combat de la Burgonce (6 octobre 1870).
Nommé notaire à Prahecq (Deux-Sèvres) le 15 mai 1874, il exerça ces fonctions jusqu'au 8 septembre 1897.
Elu conseiller municipal de Prahecq en 1875, puis adjoint au maire de 1888 à 1900, il quitta Prahecq en 1900 pour venir habiter à Niort.
Il fut conseiller d'arrondissement de 1877 à 1883, conseiller général de 1895 à 1925 et président du Conseil général de 1904 à 1920.
Au décès de M. Jean Roger de La Porte, il fut désigné par le parti républicain comme adversaire de M. Georges Thiébaud, candidat nationaliste envoyé dans les Deux-Sèvres par la Patrie française et élu député le 22 juillet 1900 au premier tour de scrutin, par 5.978 voix contre 2.228 voix à Thiébaud, sur 11.052 votants.
Réélu en 1902 au deuxième tour de scrutin par 7.096 voix sur 12.321 votants et en 1906 au deuxième tour de scrutin par 6.829 voix sur 9.020 votants, il siégea à la Chambre au groupe radical dont il fut secrétaire.
Il intervint dans les discussions budgétaires, dans celle du projet et de la proposition de loi concernant la fraude sur les vins et le régime des spiritueux. Il prit part également à la discussion des interpellations sur les viandes malsaines distribuées aux troupes, à celle du projet et des propositions de loi se rapportant aux conseils de guerre et déposa un projet de résolution sur la composition des haras de Saintes et de la Roche-sur-Yon.
Battu aux élections législatives du 24 avril 1910 par M. Henri de La Porte, socialiste unifié, il fut élu sénateur le 11 janvier 1920 au premier tour de scrutin, par 379 voix contre 360 voix à M. Brangier, sur 757 votants, comme candidat de la liste d'union républicaine et de défense sociale.
Membre notamment de la commission de l'armée, il s'intéressa surtout aux questions militaires, soit en déposant des rapports au nom de cette commission, soit en posant des questions écrites au ministre de la Guerre.
Il ne se représenta pas aux élections du 9 janvier 1927 et mourut à Niort le 8 septembre 1935.
Il était chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique et officier d'Académie.