Jacques Genton

1918 - 2008

Informations générales
  • Né le 22 septembre 1918 à Bourges (Cher - France)
  • Décédé le 27 novembre 2008 à Sancerre (Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Cher
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 2 octobre 1971 au 1er octobre 1980
Sénateur
du 2 octobre 1980 au 1er octobre 1989
Sénateur
du 2 octobre 1989 au 30 septembre 1998

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 22 septembre 1918 à Bourges (Cher)

Député du Cher de 1951 à 1956

Jacques Genton est né le 22 septembre 1918 à Bourges, dans une famille de commerçants solidement implantée dans le tissu politique local. Au terme de ses études secondaires au lycée Alain Fournier de Bourges, il monte à Paris et décroche le diplôme de l'Ecole libre des sciences politiques et un diplôme d'études supérieures de droit public et d'économie politique.

C'est vers la carrière préfectorale que Jacques Genton choisit alors de s'orienter : il débute en tant que chef de cabinet de préfet en Seine-et-Marne, en Haute-Loire puis dans le Cher ; c'est encore dans le Cher qu'il accède en 1945 au rang de secrétaire général de la préfecture, ce qui lui permet de parfaire sa connaissance administrative des affaires de son département d'origine. En 1947, Jacques Genton devient sous-préfet à Gourdon, dans le Lot ; puis il clôt la phase active de sa carrière préfectorale en prenant le poste de directeur de cabinet du préfet d'Alger.

C'est naturellement dans le Cher que Jacques Genton débute sa carrière politique : mis en disponibilité du corps préfectoral, il se présente sous l'étiquette du Rassemblement des gauches républicaines aux élections législatives du 17 juin 1951 en vue d'accéder à l'un des quatre sièges à pourvoir ; même s'il réprouve la récente réforme électorale instituant les apparentements, lui préférant le scrutin d'arrondissement, Jacques Genton conclut un accord avec les listes de la SFIO, de l'UDSR, du MRP et l'Union des indépendants, des paysans et des républicains nationaux. Sa liste obtient 9,1 % des voix avec 12 552 voix sur 138 021 suffrages exprimés, ce qui lui permet de remporter un siège, au détriment du Parti communiste qui, avec 48 986 suffrages, perd l'un de ses deux députés sortants.

Elu à l'Assemblée nationale, Jacques Genton choisit de s'inscrire au groupe républicain radical et radical-socialiste ; il siège à la Commission de l'intérieur dont il est nommé vice-président le 19 juillet 1951 ; il est nommé en outre à la Commission des immunités parlementaires (1951, 1953, 1954) à la Commission du suffrage universel, du règlement et des pétitions (1951, 1953) et à la Commission des affaires étrangères (1953, 1954, 1955).

Jacques Genton déploie une activité parlementaire intense et éclectique. Ce sont les affaires intérieures qui retiennent cependant le plus son attention : il est l'auteur de plusieurs rapports relatifs à la question algérienne - et notamment d'un rapport déposé le 22 juillet 1955 au nom de la Commission de l'intérieur, sur le projet de loi autorisant le gouvernement à prolonger l'état d'urgence en Algérie. Soucieux du civisme national, Jacques Genton est aussi à l'origine, le 4 août 1955, d'une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à déposer un projet de loi ayant pour objet de rendre le vote obligatoire et à prendre toutes mesures pour faciliter l'exercice du droit de suffrage.

Candidat aux élections législatives du 2 janvier 1956, Jacques Genton conduit une liste composée de représentants du RGR et du Parti républicain radical et radical-socialiste ; sa liste conclut un apparentement avec les listes du MRP et des Républicains sociaux (ex RPF), mais la multiplication des listes en présence et le succès du candidat poujadiste, Raymond Lainé, l'empêchent de retrouver son siège : il n'emporte que 8,1 % des suffrages, avec 11 815 voix sur 145 891 suffrages exprimés.

Jacques Genton n'abandonne cependant pas l'activité politique : il est, de 1956 à 1958, conseiller technique puis directeur-adjoint du cabinet de Maurice Faure, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères. En outre, Jacques Genton représente la France au sein de nombreuses institutions internationales : membre de la délégation française au Conseil économique et social de l'ONU en 1956, il est aussi membre de la délégation française pour le traité de Rome en 1957, puis en 1958, secrétaire général du Comité économique et social des Communautés européennes.

En parallèle à ses activités parlementaires, Jacques Genton s'implique dans la vie politique municipale : il est élu en 1953 conseiller municipal de Bourges, sa ville natale et exerce ce mandat jusqu'en 1959. Sa carrière parlementaire et municipale se poursuit brillamment durant la Ve République.