André, Louis, Joseph Bahier

1887 - 1967

Informations générales
  • Né le 11 septembre 1887 à Saint-brieuc (Côtes-du-Nord - France)
  • Décédé le 8 décembre 1967 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Morbihan
Groupe
Démocrates populaires

Biographies

Né à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), le 11 septembre 1887.

Député du Morbihan de 1928 à 1932.

André Bahier occupait la charge d'avoué à Ploërmel, lorsque, aux élections des 27 et 29 avril 1928, il accéda au siège de député de la circonscription de Ploërmel, au deuxième tour de. scrutin, sous l'étiquette de «républicain catholique ». Pendant les quatre années de son mandat, dont il ne sollicita pas le renouvellement, il déploya une activité considérable. Inscrit au groupe des Démocrates populaires et membre de la Commission de législation civile et criminelle, il dépose des propositions de loi sur la répression de l'escroquerie et les dépenses incombant à la partie civile ; il rapporte une proposition de loi confiant exceptionnellement les fonctions de juge de paix aux membres des tribunaux de première instance et participe, en 1929, à la discussion des projets portant réforme judiciaire, réforme de l'exercice de la profession de banquier, et organisation des tribunaux de première instance.

Les discussions budgétaires lui donnent de fréquentes occasions d'intervenir, aussi bien pour s'en prendre au privilège des bouilleurs de cru, ou réclamer l'extension aux campagnes de la loi Loucheur sur les logements que pour se préoccuper de la rééducation des enfants anormaux et du fonctionnement des colonies pénitentiaires. Il s'élève contre la complexité des impôts frappant les commerçants et prend la défense du petit commerce contre les grosses sociétés et contre les coopératives pour lesquelles il demandait un statut « loyal ». Il demande un régime fiscal de faveur pour les donations-partage qui évitent les querelles de famille. Il se déclare hostile à la gratuité de l'enseignement secondaire. Il s'inquiète du retard mis à appliquer la législation des allocations familiales aux populations rurales, et se préoccupe aussi bien de la réglementation des baux à ferme que de l'amélioration de la condition des postiers ou de la protection du patrimoine artistique des campagnes. Il intervient dans la discussion du projet de loi sur la viticulture et le commerce des vins pour protester contre une limitation des droits de la propriété qui n'est pas assortie d'une protection des intérêts des consommateurs et pour s'élever contre le stockage des vins.

Le 30 juin 1931, il exprime des réserves sur une éventuelle majoration des tarifs de transports. Lorsque vient, le 2 juillet 1931, le débat sur l'institution d'un congé annuel pour les travailleurs, il en propose l'extension aux employés des études d'officiers ministériels, des greffes, des cabinets d'affaires et aux gens de maison. Hostile à l'intervention de l'Etat dans le secteur privé, il se montre tout aussi réservé sur l'octroi de prêts à la Compagnie générale transatlantique qu'au renflouement par la Caisse nationale de crédit agricole d'organismes de crédit privé qui lui fait redouter l'institution d'un monopole du crédit.

En décembre 1931, intervenant dans la discussion d'interpellations sur le chômage, il voit dans celui-ci la conséquence d'une politique socialisante qui ruine les entreprises privées et propose pour y remédier l'exonération des droits d'enregistrement pour certains grands travaux. Il demande également qu'un droit de préférence soit reconnu aux travailleurs de nationalité française.

Il ne s'est pas représenté aux élections générales de 1932, s'est désintéressé de la politique et s'est fixé à Paris où il habite à l'heure actuelle.




Né le 11 septembre 1887 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord)

Décédé le 8 décembre 1967 à Paris

Député du Morbihan de 1928 à 1932

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 439)

Retiré de la politique, André Bahier voit ses trois fils aînés s'engager dans la Résistance. Gravement affecté par un bombardement dont il subit les douloureuses séquelles jusqu'à la fin de ses jours, il avait lui-même participé à la lutte contre l'occupant, avec son épouse, notamment en sauvant un soldat britannique parachuté.