Jean de Geoffre de Chabrignac
1889 - 1971
Né le 8 novembre 1889 aux Verchers-sur-Layon (Maine-et-Loire)
Décédé le 14 mars 1971 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)
Député de Maine-et-Loire de 1946 à 1951
Sénateur de Maine-et-Loire de 1951 à 1958
Fils d'un officier du 12e régiment de cuirassiers d'Angers, qui fut conseiller d'arrondissement de Doué-La-Fontaine, en Maine-et-Loire, Jean de Geoffre accomplit sa scolarité à l'externat Saint-Maurille, à Angers, puis à l'institut Notre dame de sainte croix du Mans.
Après l'obtention de son baccalauréat, il revient à Angers pour y suivre les cours de l'Université catholique, puis s'engage pour trois ans, en 1908, au 5e régiment de cuirassiers à Tours.
De retour à la vie civile avec le grade de sous-lieutenant, il reprend la gestion du domaine familial, mais est mobilisé dès le 2 août 1914.
Après avoir combattu près de Compiègne, il est appelé dans l'aviation, en avril 1915. Il sert alors à Luxeuil, puis à Verdun. A sa démobilisation, en février 1919, il a le grade de capitaine de réserve, et a été décoré de la médaille des services volontaires, et de la Croix de guerre aux trois palmes.
Il se consacre alors à la gestion de son domaine, et siège dès le mois de mai 1919 à la mairie des Verchers-sur-Layon, où il accède aux fonctions de premier adjoint au maire.
Il est également élu, en décembre suivant, au Conseil général du Maine-et-Loire pour y représenter le canton de Doué-la-Fontaine. Dans cette dernière assemblée, il est successivement secrétaire, vice-président de la commission départementale, président de la commission de l'agriculture, puis vice-président du Conseil général.
Notable éminent, il préside le Comice agricole du canton de Doué, qu'il a créé, l'Union musicale de la ville de Doué, et rédige de nombreux ouvrages, dont l'un sur l'Agriculture en Maine-et-Loire est couronné en 1936, par l'Académie des sciences morales et politiques. Il est également l'auteur d'une Histoire du château de Montsoreau, parue en 1938, qui fait autorité.
Ces activités sont couronnées par le Mérite agricole, et les Palmes académiques. Lorsqu’éclate la deuxième guerre mondiale, Jean de Geoffre est mobilisé à Rennes, en août 1939, où il commande l'Ecole des observateurs militaires.
Après le repli de son unité à Perpignan, il est démobilisé en août 1940 avec le grade de lieutenant-colonel.
A la Libération, il retrouve ses mandats de conseiller municipal et général, ainsi que la vice-présidence du Conseil général.
Lors des élections législatives du 10 novembre 1946, il conduit dans le Maine-et-Loire la Liste Républicaine Unique Antitripartiste qui remporte, avec 41 941 voix sur 230 099 suffrages exprimés, l'un des six sièges à pourvoir.
A l'Assemblée nationale, il rejoint le groupe du Parti républicain de la liberté puis, à sa fondation, en 1947, le groupe du RPF, et siège aux commissions de l'éducation nationale, et des moyens de transports.
Très pris par son mandat national, il renonce à se présenter à nouveau aux municipales d'octobre 1947, mais est reconduit au Conseil général en mars 1949, comme il le sera en 1955.
A l'Assemblée nationale, il s'exprime sur l'amnistie (1947), les budgets de l'aviation civile, des services postaux, et de l'éducation nationale (1948).
Il intervient également en faveur de l'aérodrome d'Angers, en 1951, et dépose en 1950 une proposition de résolution sur l'aide à apporter aux victimes de l'orage de grêle qui a frappé le Maine-et-Loire en juin de cette année.
Du fait des dissensions internes au RPF, il n'est pas candidat aux législatives du 17 juin 1951.
En revanche, Victor Chatenay, qui représente le Maine-et-Loire au Conseil de la République depuis 1948 est alors élu à l'Assemblée nationale ; Jean de Geoffre se présente donc à l'élection partielle du 23 septembre 1951, organisée pour son remplacement au Conseil de la République : il y est alors facilement élu sous les couleurs de l'Union nationale du RPF, par 657 voix sur 1 218 suffrages exprimés.
Dans cette assemblée, il rejoint le groupe du RPF, et siège à la Commission du ravitaillement, et à celle des moyens de communication.
Ses quelques interventions reflètent ses sujets permanents d'intérêt : création d'un comité interprofessionnel des vins d'appellation contrôlée de Touraine (1952), statut du personnel navigant de l'aéronautique civile, budget des PTT (1953), politique d'aide aux Beaux-Arts (1956).
Il a été facilement réélu sur la Liste Indépendante d'Action sociale et d'Union Nationale Républicaine, présentée dans le Maine-et-Loire lors du renouvellement partiel du Conseil de la République le 19 juin 1955 ; il remporte alors 677 voix sur 1 237 suffrages exprimés.
Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.