Jean Geoffroy

1905 - 1991

Informations générales
  • Né le 7 janvier 1905 à Malaucène (Vaucluse - France)
  • Décédé le 3 février 1991 à Saint-Saturnin-d'Apt (Vaucluse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Vaucluse
Groupe
Socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1948 au 1er janvier 1986
Sénateur
du 28 avril 1959 au 1er octobre 1968
Sénateur
du 2 octobre 1968 au 2 octobre 1977
Sénateur
du 3 octobre 1977 au 1er octobre 1986

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 7 janvier 1905 à Malaucène (Vaucluse)

Décédé le 3 février 1991 à Saint Saturnin les Apt (Vaucluse)

Membre de la première Assemblée nationale constituante (Vaucluse)

Sénateur de Vaucluse de 1948 à 1958

Jean Geoffroy voit le jour au sein d'une famille à forte tradition républicaine : son père et son grand-père ont été maire et conseiller général de Malaucène, son visage natal.

Jean Geoffroy poursuit donc la tradition familiale ; après son doctorat en droit, obtenu à Grenoble, il s'installe en 1932 comme notaire à Apt, et accède à la mairie de Saint-Satuminles-Apt l'année suivante.

Puis, en 1936, il s'inscrit au barreau d'Avignon, et siège à partir de 1937 au conseil général de Vaucluse, où il représente le canton d'Apt.

Révoqué en 1941 par le régime de Vichy de ces deux mandats pour « attitude hostile à l'égard de la Révolution nationale », il participe, en effet, avec un grand patriotisme aux actions de Résistance, et anime le réseau Vérité-Combat.

Arrêté par la Gestapo, le 7 août 1943, il est interné à Avignon, puis au camp de Compiègne, avant d'être déporté à Buchenwald.

A son retour en France, sa conduite est distinguée par la médaille de la Résistance, et la Légion d'Honneur.

Il retrouve sa mairie de Saint-Saturnin au mois d'avril 1945, et son siège au conseil général en octobre suivant.

Puis, il est candidat, le 21 octobre, en deuxième position de la liste présentée en Vaucluse par la SFIO, à l'Assemblée nationale constituante.

Avec 37 974 voix, cette liste remporte alors deux des quatre sièges à pourvoir.

Il siège, dans cette Assemblée, à la Commission de la Constitution.

Lors des élections à la seconde Assemblée nationale constituante, le 2 juin 1946, la SFIO ne retrouve qu'un seul siège ; la situation est analogue lors des législatives du 10 novembre 1946.

Jean Geoffroy conduit alors la liste du Parti Socialiste SFIO à l'élection du 7 novembre 1948 au Conseil de la République, et remporte, au second tour, l'un des deux sièges à pourvoir en Vaucluse ; il recueille alors 260 voix sur 585 suffrages exprimés.

Lors du renouvellement partiel du conseil, le 18 mai 1952, il est facilement réélu au second tour, avec 263 voix sur 584 suffrages exprimés.

Dans cette assemblée, il siège à la Commission de la justice, et à celle de l'agriculture.

La Commission de la justice lui confie plusieurs rapports, sur la proposition de loi tendant à instituer une carte sociale des économiquement faibles (1949), la répression des crimes et délits contre les enfants (1951), les prix (1952), le code de la nationalité française, la rémunération des greffiers, la nationalité française, les annonces judiciaires et légales (1954), les justices de paix en Algérie (1955), la réquisition des locaux commerciaux vacants (1956), l'adoption et la légitimation adoptive (1957).

En son nom propre, il prend part à de nombreux débats juridiques ou économiques, parmi lesquels l'amnistie (1950), l'aide aux victimes des inondations dans le Midi de la France (1952), la vente d'immeubles par appartements, l'amnistie en faveur des Français incorporés de force (1953), l'institution d'un référé administratif (1955), l'évolution des territoires d'outre-mer, l'institution d'un code de procédure pénale (1956), la mise en œuvre du code de procédure pénale (1958).

Les 2 et 3 juin 1958, il s'oppose aux pleins pouvoirs, et à la révision constitutionnelle.

Cette position originale au sein de la SFIO ne fait pas obstacle à sa facile réélection au Conseil de la République, le 8 juin 1958 ; au second tour, il est reconduit dans son mandat par 316 voix sur 577 suffrages exprimés.

Il poursuivra une longue carrière au sein du Sénat de la Ve République.