Maurice Georges

1899 - 1970

Informations générales
  • Né le 15 septembre 1899 à Giromagny (Territoire-de-Belfort - France)
  • Décédé le 29 juillet 1970 à Lure (Haute-Saône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Haute-Saône
Groupe
Rassemblement du peuple français - ARS
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Haute-Saône
Groupe
Indépendants et paysans d'action sociale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 15 septembre 1899 à Giromagny (Territoire de Belfort)

Décédé le 29 juillet 1970 à Lure (Haute-Saône)

Député de la Haute-Saône de 1951 à 1958

Maurice Georges est né le 15 septembre à Giromagny (Territoire de Belfort).

Diplômé d'études supérieures techniques industrielles et de l'école de filature et de tissage d'Epinal, il exerce, à l'issue de ses études, la profession d'industriel filateur à Lure (Haute-Saône).

Elu maire de La Côte (Haute-Saône) en 1938, il est successivement conseiller général du canton de Lure (1949), vice-président du Conseil général de la Haute-Saône et président de cette assemblée (septembre 1953 - octobre 1955).

Aux élections législatives du 17 juin 1951, il conduit, dans son département, la liste du RPF, apparentée aux listes MRP, RGRIFC (Rassemblement des Groupes Républicains et Indépendants français) et Indépendants-Paysans.

Ces listes recueillent ensemble 52 135 voix sur 102 187 suffrages exprimés, soit 51 %. La liste RPF, avec 2 635 voix, soit 27 % du total, obtient deux sièges dont l'un est attribué à Maurice Georges qui a lui-même recueilli 28 194 suffrages. La liste RGRIF, avec 10 210 voix, a un élu. Les listes apparentées de la SFIO et du Parti radical-socialiste, qui obtiennent à elles deux 30 897 suffrages (soit 30,3 % du total) dont 5 567 pour la première et 25 330 pour la seconde, n'ont pas d'élu, de même que celle du Parti communiste (18 592 voix).

Dans ses engagements électoraux, Maurice Georges préconise, conformément au programme de son parti, une révision de la Constitution conférant de véritables pouvoirs au Président de la République et instituant un bicaméralisme équilibré en ce qui concerne l'élaboration des lois.

Il insiste sur la nécessité de garantir la liberté de l'enseignement et les moyens d'y parvenir. Il se prononce, à cet effet, pour l'institution d'une aide aux familles sous la forme d'une allocation-éducation et d'une aide de l'Etat ou des collectivités locales aux établissements d'enseignement libre.

Il réclame également l'association des ouvriers à la production générale de l'entreprise, la mise en œuvre d'une politique d'exportation des produits agricoles, l'application d'un plan de modernisation des campagnes et l'aide aux jeunes ménages paysans.

Nommé membre de la Commission des affaires économiques dès son entrée à l'Assemblée nationale, il en deviendra le secrétaire en janvier 1955. Il est appelé, en 1954, à siéger au comité de contrôle du Fonds d'encouragement de la production textile.

Son activité parlementaire témoigne de l'intérêt qu'il porte à cette industrie. Le 27 juin 1952, il dépose une demande d'interpellation sur la crise de l'industrie textile et, en particulier, de l'industrie cotonnière de la région vosgienne. Le 9 juillet 1953, il dépose, au nom de la Commission des affaires économiques, un rapport sur la proposition de résolution de plusieurs députés tendant à inviter le Gouvernement à faciliter la création de caisses de caution mutuelle et de groupements pour le préfinancement des exportations dans ce secteur de l'industrie ainsi que dans celui du cuir et de la chaussure.

D'autres activités industrielles ou agricoles retiennent également son attention. Le 28 décembre 1951, il dépose une proposition de résolution invitant le Gouvernement à prendre toutes mesures nécessaires pour assurer le maintien de l'exploitation des houillères de Ronchamp le 16 octobre 1953, il dépose une proposition de loi tendant à exonérer de la majoration des droits sur l'alcool la production fabriquée par les récoltants producteurs en vue de leur consommation personnelle.

Au mois de juillet 1952, Maurice Georges adhère à l'Action républicaine et sociale (ARS).

Il se représente devant les électeurs de la Haute-Saône, lors des élections législatives du 2 février 1956. La liste du Centre national des Indépendants-Paysans et d'Action républicaine et sociale qu'il conduit obtient 32 445 voix sur 110 608 suffrages exprimés, soit 29,3 % du total et emporte deux des trois sièges du département, compte tenu des apparentements entre les listes CNIARS, MRP et « Réforme de l'Etat », qui recueillent ensemble 37 306 suffrages (2 494 pour la liste MRP, 2 367 pour la liste « Réforme de l'Etat »). Le troisième siège est attribué à M. Maroselli, ancien ministre, tête de la liste du Parti radical-socialiste, non apparentée, qui obtient 33 693 voix. Parmi les huit autres listes non apparentées, celle du PC recueille 18 465 voix, la liste poujadiste d'« Union et Fraternité Française » 7 252 voix et la liste SFIO 5 206 suffrages.

Maurice Georges reprend pour l'essentiel les engagements électoraux qu'il avait déjà formulés en 1951. En ce qui concerne la réforme de la Constitution, il exprime le souhait de voir instaurer la dissolution automatique de l'Assemblée nationale après la deuxième crise ministérielle d'une législature. Il réclame, en outre, la refonte du système des allocations familiales et de la sécurité sociale et la prise en charge, par la Nation, du budget social.

Siégeant à nouveau à la Commission des affaires économiques, il est désigné par celle-ci pour faire partie de la Sous-commission chargée de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises nationales et des sociétés d'économie mixte.

Au cours de cette brève législature, il dépose notamment, le 2 mars 1956, une proposition de loi tendant à accorder le bénéfice du régime de la sécurité sociale aux ascendants des fusillés de la Résistance et, le 29 mai 1956, une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à prendre diverses mesures pour remédier à la gravité de la crise agricole.

Le 1er juin 1958, il vote la confiance au Général de Gaulle et, le 2 juin, les pleins pouvoirs.

Maurice Georges est décédé à Lure, le 29 juillet 1970.