Alfred-Léon Gérault-Richard

1860 - 1911

Informations générales
  • Né le 11 octobre 1860 à Bonnétable (Sarthe - France)
  • Décédé le 7 décembre 1911 à Fréjus (Var - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 6 janvier 1895 au 31 mai 1898
Département
Seine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Guadeloupe
Groupe
Socialistes parlementaires
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Guadeloupe
Groupe
Socialistes parlementaires
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 7 décembre 1911
Département
Guadeloupe
Groupe
Républicain socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 11 octobre 1860 à Bonnétable (Sarthe), mort le 7 décembre 1911 à Fréjus (Var).

Député de la Seine de 1894 à 1898.

Député de la Guadeloupe de 1902 à 1911.

Né à Bonnétable, dans une famille de cultivateurs, il apprit le métier de tapissier et vint à Paris pour exercer cet état.

Mais bientôt, de la tapisserie il passa aux chansons, dont le socialisme constituait l'inspiration. Sa Bataille fut beaucoup chantée dans les manifestations publiques. Il présente ses couplets dans les cafés-concerts ; il ouvre même une boutique qui devient un lieu de réunion politique. En même temps qu'il chansonne, il se lance dans le journalisme et devient rédacteur en chef de la Petite République. Il manie même les armes et se bat en duel au moment de l'affaire Boulanger avec M. Dick de Lonlay. Candidat socialiste aux élections d'août 1893, il se désiste au second tour en faveur de M. Lavy, socialiste « broussiste ». Il fonde alors le Chambard, dont le titre suffit à donner une idée du ton : il y prend violemment à partie le Président de la République, M. Casimir-Périer. La cour d'assises, malgré la défense de Jaurès, le condamna au maximum : un an de prison et 3.000 francs d'amende (novembre 1894).

Pour protester, le parti socialiste le présenta à une élection partielle dans la 1re circonscription du XIIIe arrondissement à Paris. Il y fut élu, le 7 janvier 1895, par 2.742 voix contre 1.037 à M. Albert Félix, radical-socialiste. Aussitôt, ses amis politiques réclament à la Chambre son amnistie. Celle-ci eut lien le 31 janvier 1895, après que M. Félix Faure eut remplacé M. Casimir-Périer. 11 tenta alors, mais en vain, de faire rapporter les lois contre les anarchistes. Cependant, il fut battu dans sa circonscription aux élections de 1898 par M. Bernard (3.109 voix contre 3.276).

Aussi, aux élections de 1902, se présenta-t-il en Guadeloupe, où il fut élu, dans la 2e circonscription et au premier tour, par 6.742 voix contre 4.470 au Dr Isaac, radical. Il y fut réélu en 1906 et en 1910 avec, à chaque fois, une majorité renforcée. Inscrit au groupe socialiste, il se rattache aux « socialistes parlementaires » (qui forment plus tard le groupe républicain socialiste) lors de la scission : le chansonnier extrémiste s'était modéré.

Il mourut le 7 décembre 1911, à Fréjus, où il traitait une cruelle maladie.