Marc Gerber
1894 - 1974
Né le 19 novembre 1893 à Ecuisses (Saône-et-Loire)
Décédé le 28 août 1974 à Roquefort les Pins (Alpes-Maritimes)
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Seine)
Conseiller de la République de la Seine de 1946 à 1948
Avant que n'éclate le second conflit mondial, rien ne prédisposait Marc Gerber à entrer dans la vie politique nationale : après son diplôme de l'Ecole des Ponts et Chaussées, il avait fondé, dans l'Aisne, une entreprise d'engrais et d'aliments pour bétail dont la gestion l'absorbait. Il était également maire de la petite commune de Laversine, dans ce département, de 1926 à 1940.
A nouveau mobilisé en 1939, il l'avait déjà été de 1914 à 1918, et rendu à la vie civile avec la croix de guerre, il est fait prisonnier lors de l'offensive allemande en 1940.
Il parvient alors à s'évader, et rejoint les Forces Françaises Libres dès le mois de février 1941. A la Libération, il est promu au grade de colonel, dans le cadre de réserve.
Il s'engage alors dans la vie politique, avec son élection, en avril 1945, au conseil municipal de Paris.
Puis il est candidat, le 21 octobre 1945, à l'Assemblée nationale constituante, en troisième position de la liste présentée par le MRP dans la première circonscription de la Seine. Avec 137 699 voix sur 429 633 suffrages exprimés, cette liste remporte alors quatre des dix sièges à pourvoir.
Dans cette assemblée, Marc Gerber siège à la Commission de la défense nationale, et prend part aux débats sur les dépenses militaires, et la dévolution de biens d'entreprises de presse.
Le 2 juin 1946, la liste du MRP ne remporte plus que deux sièges dans le premier secteur de la Seine, et Marc Gerber n'est pas réélu.
Il est alors candidat aux élections du 8 décembre 1946 au Conseil de la République, en quatrième position sur la liste présentée par le MRP dans la Seine ; avec 3 569 voix sur 9 910 suffrages exprimés, cette liste remporte alors quatre des dix sièges à pourvoir.
Au Conseil de la République, Marc Gerber siège à la Commission de la défense nationale, mais est surtout élu vice-président de cette assemblée, en mai 1947.
A ce titre, il préside de nombreuses séances publiques ; en son nom propre, il intervient sur l'encouragement de la culture du blé et du seigle, sur certaines dispositions d'ordre financier (1947), sur les privilèges et hypothèques maritimes, et sur le budget militaire (1948).
Lors du renouvellement du Conseil, le 7 novembre 1948, il choisit de ne pas se représenter et abandonne alors la vie politique nationale.