Henri Gérente

1897 - 1970

Informations générales
  • Né le 25 juillet 1897 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 31 janvier 1970 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Haute-Savoie
Groupe
Non inscrit

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né à Paris le 25 juillet 1897.

Député de la Haute-Savoie de 1936 à 1942.

Issu d'une famille de cultivateurs savoyards, H. Gérente est ancien élève de l'école polytechnique et licencié en droit. Il s'engagea en 1916 et fut décoré de la croix de guerre et de la Légion d'honneur.

En 1921, il entra comme ingénieur à la compagnie du P.L.M. où il fit carrière jusqu'en 1936.

Attiré par la politique, et favorable à une union des républicains modérés contre le front populaire, il se présenta aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, dans la circonscription d'Annecy, sous l'étiquette de l'entente républicaine. Il fut élu au premier tour de scrutin par 10.873 voix sur 20.035 votants, contre 6.671 voix à M. Dangon, radical-socialiste, et 2.180 à M. Murat, communiste.

Sa « profession de foi » le présente comme un défenseur de l'ordre, désireux de voir une France forte matériellement et unie moralement face aux menaces extérieures. Il est hostile au dirigisme économique, mais favorable à un exécutif fort, capable notamment d'assurer la défense du franc. Il dénonce l'anticléricalisme, préconise, pour éviter la lutte des classes une collaboration du capital et du travail, se préoccupe de la protection de la famille et se propose de défendre les intérêts économiques et sociaux de sa région.

A la Chambre il ne s'inscrivit à aucun groupe. Membre des commissions de l'aéronautique, des travaux publics et des moyens de communication, des mines et de la force motrice, il s'intéressa principalement aux problèmes des transports que son expérience professionnelle lui permit d'aborder avec une compétence particulière. Il participa régulièrement chaque année à la discussion du budget des travaux publics. Lors de la création de la S.N.C.F. il formula certaines réserves et demanda plusieurs fois à interpeller le gouvernement sur l'organisation et la mise en marche de la Société nationale ainsi que sur les mesures qu'il comptait prendre pour résoudre les problèmes posés par cette nationalisation telles que la suppression du déficit, la fusion des réseaux, la coordination des divers modes de transport.

Son activité s'étendit à d'autres domaines. Citons notamment : le dépôt de plusieurs propositions de lois en faveur de l'utilisation de véhicules à gazogène, puis au début de la guerre, de la récupération des produits usagers ; sa participation à la discussion de divers projets de lois (réforme fiscale, 1936, amélioration de la situation des personnels de l'Etat, 1937) ; ses nombreuses demandes d'interpellation et sa participation à la discussion d'interpellation sur la crise du tourisme, la politique générale et financière du gouvernement, le maintien de l'intégrité territoriale de l'Empire.

Il fut élu secrétaire dans le bureau constitué le 9 janvier 1940.

Le 10 juillet de la même année, il vota en faveur des pouvoirs constituants au maréchal Pétain.



Né le 25 juillet 1897 à Paris

Décédé le 31 janvier 1970 à Paris

Député de la Haute-Savoie de 1936 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1822)

« Considérant que l'intéressé a effectivement participé à la lutte contre l'ennemi et que notamment, membre d'un réseau de résistance dès 1941, il a procuré des renseignements et a été l'instigateur de nombreux déraillements de chemins de fer et qu'en outre il a eu une attitude hostile à l'usurpateur », le Jury d'honneur, dans sa décision du 2 octobre 1945, relève Henri Gérente de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote favorable au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940.

Quelques semaines plus tard, Henri Gérente présente, aux élections à la première Assemblée nationale constituante, une liste d'entente républicaine qui ne réunit que 3 121 suffrages sur 123 752 suffrages exprimés et n'obtient aucun siège. Il se consacre alors à l'administration de sociétés.

Il est ensuite désigné comme conseiller technique du ministre de la reconstruction (1953-1955), puis de celui de la marine marchande (1955, 1956).

Henri Gérente meurt à Paris, le 31 janvier 1970, à l'âge de 72 ans.