Auguste Gervais

1857 - 1917

Informations générales
  • Né le 6 décembre 1857 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 30 août 1917 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Seine
Groupe
Républicain radical
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Seine
Groupe
Républicain radical
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 22 janvier 1909
Département
Seine
Groupe
Gauche radicale-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1909 au 1er janvier 1917

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 6 décembre 1857 à Paris, mort le 30 août 1917 à Paris.

Député de la Seine de 1898 à 1909.

Sénateur de la Seine de 1909 à 1917.

Né à Paris, Auguste Gervais fit de brillantes études dont le couronnement fut son admission à l'école de Saint-Cyr, en 1877. Sous-lieutenant d'infanterie, puis lieutenant de chasseurs à pied, il semblait bien engagé dans la carrière des armes lorsque brusquement, en 1882, s'apercevant que son talent était ailleurs, il démissionna. Le journalisme l'appelait. Il entra à la rédaction du National, où il publia régulièrement de 1883 à 1887, mais bientôt sa collaboration s'étendit au Petit Journal, au Matin, au Soir, et pour finir à L'Aurore. Clemenceau n'ayant pas été sans apprécier à sa juste valeur la jeune autorité de ce spécialiste des questions militaires. C'est que la réussite relativement rapide d'Auguste Gervais dans les milieux de la presse devait beaucoup à sa formation première, ainsi qu'à un passage qu'il avait fait au cabinet du général Thibaudin lorsque celui-ci était ministre de la Guerre. Cependant, ce travailleur infatigable juge que ce n'est pas assez de tant de journaux pour exprimer tout au long ses idées, il publiera dans son « style vif, élégant, clair et précis » livre sur livre : Chef et soldat en 1883, Les Héros du Tonkin en 1885, L'Armée annamite en 1886 et encore En captivité en 1892, puis L'Alimentation dans l'armée. Apparaissent ainsi clairement les deux thèmes qui nourrirent sa réflexion de toute une vie : l'armée, les colonies.

Bientôt, Issy-les-Moulineaux, où il habitait, l'envoya siéger au conseil municipal, lequel ne tarda pas à l'élire maire ; pareil succès l'attendait au Conseil général de la Seine où, représentant le canton de Vanves de 1893 à 1898, il occupa quelque temps le fauteuil de la présidence.

C'était donc loin d'être un inconnu le candidat qui défendait les couleurs radicales aux élections législatives de mai 1898 dans la circonscription nouvellement créée de Sceaux. Election relativement facile et voilà Gervais député de la Seine, mais assez discret député durant sa première législature. Sa réélection, le 11 mai 1902, ne fut pas facile. Il ne l'emporta sur le nationaliste Dumonteil que par 8.552 voix contre 7.523. Cependant l'autorité d'Auguste Gervais au Palais Bourbon n'allait pas tarder à s'affirmer.

Il décide de tenter sa chance aux élections sénatoriales du 3 janvier 1909, dans la Seine, où il n'est pourtant élu que 9e sur 10. Au Luxembourg, point de cet apprentissage qu'il a observé à la Chambre : à peine inscrit au groupe de la gauche démocratique, Gervais fut élu à la commission de l'armée qui en fit en quelque sorte son prisonnier. Outre les rapports annuels sur le budget de l'armée, les textes ne se comptent pas qu'elle chargea Auguste Gervais de présenter en séance publique : recensement et réquisition des voitures automobiles, recrutement de l'armée, réquisitions militaires, répression des cessions frauduleuses de marchés de travaux et de fournitures militaires; avancement des officiers, constitutions des cadres et effectifs des différentes armes, modification du service d'état-major, des services de l'intendance et de la santé et d'administration de l'armée, modification, pour la durée de la guerre, de la constitution de l'armée active et de l'armée territoriale, Etc.

Pour les colonies, Gervais ne passa pas moins pour un spécialiste.

En même temps il fut l'un des membres les plus en vue de la commission des finances. Il intervint en son nom sur les retraites ouvrières et paysannes.

Cette remarquable activité devait cesser brutalement à cause d'un accident d'automobile qui eut lieu le 24 août 1917. Malgré tous les soins prodigués, Auguste Gervais mourut le 30 août. Il avait 60 ans.