Marius Giacobbi

1846 - 1919

Informations générales
  • Né le 14 septembre 1846 à Lugo-de-venaco ( - France)
  • Décédé le 11 décembre 1919 à Venaco (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Corse
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 23 janvier 1903
Département
Corse
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Corse
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 4 janvier 1903 au 6 janvier 1912

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 septembre 1846 à Lugode-Venaco (Corse), mort le 11 décembre 1919 à Venaco.

Député de la Corse de 1898 à 1903.

Sénateur de la Corse de 1903 à 1912.

Député de la Corse de 1914 à 1919.

Jusqu'à ce qu'il eut atteint la cinquantaine, les ambitions politiques de Marius Giacobbi paraissaient d'un ordre purement local. Né à Venaco, maire de chef-lieu de canton, puis conseiller général, cet avocat corse faisait depuis longtemps figure de notable, mais d'un notable content de sa position et peu soucieux de la risquer dans les aléas d'une carrière parlementaire. Or, en 1898, Corte apprit qu'aux élections législatives du 8 mai, il lui faudrait choisir entre Giacobbi, alors âgé de 52 ans, et le député sortant, le républicain Luce de Casabianca. Au vrai, ç'allait être républicain contre républicain, car Giaccobbi se donnait pour républicain tout autant que Casabianca - mais en réalité penchait plus à gauche - et la lutte ne s'en annonçait que plus chaude. Giacobbi fut élu dès le premier tour par 6.841 voix contre 4.781, sur 11.749 votants. Son élection fut contestée, mais finalement admise par 240 voix contre 232 et après pointage.

Giacobbi fit partie des commissions : des colonies, de la navigation et des pèches, et en 1899 de la commission des économies administratives. En revanche, on ne l'entendit que rarement en séance publique.

Aux élections législatives du 27 avril 1902, il fut réélu sans que, cette fois, son succès prêtât à la moindre contestation.

L'année d'après était celle des élections sénatoriales, fixées au 4 janvier. Il se porta candidat et fut élu, on ne peut plus facilement, par 643 voix sur 774 votants. Inscrit au groupe de la gauche démocratique, Marius Giacobbi fut au Sénat, comme il l'avait été à la Chambre, beaucoup plus un homme des commissions - surtout de celle des colonies et de celle de la marine - qu'une vedette des séances publiques.

Aussi favorable lui avait été le scrutin de 1903, aussi défavorable devait lui être celui du 7 janvier 1912 : n'ayant recueilli que 211 voix sur 776 votants, il cessait d'être sénateur. Alors, Giacobbi décida de reporter ses espérances sur la Chambre, mais il lui fallut attendre deux ans, les prochaines élections législatives étant fixées en 1914. Le 26 avril, au premier tour, il n'obtenait que 4.258 voix sur 9.970 suffrages exprimés, mais le 10 mai, au deuxième tour, 10.707 électeurs ayant voté, il l'emporta par 5.773 voix contre 4.934 à son rival Benedetti, qui tenta bien d'élever une protestation mais en vain.

Au cours de ce second passage au Palais Bourbon, c'est à la commission de la marine qu'il consacrait le meilleur de lui-même, mais il fut également membre de la commission d'assurance et de prévoyance sociales et, au lendemain de la guerre, de la commission des régions libérées.

Tout au long de cette dernière législature, la maladie avait contraint Marius Giacobbi à solliciter des congés; le 11 décembre 1919, il mourait dans sa petite ville de Venaco. Il avait 73 ans.