Charles Ginoux-Defermon
1868 - 1938
Né le 24 février 1868 à Argentan (Orne), mort le 2 janvier 1938 au château de Gâtines, commune d'Issé (Loire-Atlantique).
Député de la Loire-Inférieure de 1901 à 1928.
Issu d'une famille dont plusieurs membres siégèrent au parlement de Bretagne, dont un fut ministre de Napoléon Ier et un autre député de 1871 à 1889, le comte Charles Ginoux-Defermon, propriétaire, conseiller général, maire de Moisdon-la-Rivière, se présente à la députation le 24 mars 1901, à la faveur d'une élection partielle dans l'arrondissement de Chateaubriand, en remplacement de son oncle, le comte de Breil de Pontbriand, devenu sénateur.
Il est élu par 12.701 voix sur 13.990 votants, aucun adversaire ne s'étant présenté contre lui. Il sera d'ailleurs constamment réélu jusqu'en 1928 : le 27 avril 1902, au premier tour de scrutin par 14.231 voix sur 16.296 votants, contre 110 voix à M. Bailly ; le 6 mai 1906, au premier tour de scrutin par 13.942 voix sur 18.136 votants, aucun adversaire ne s'étant présenté contre lui ; le 24 avril 1910, au premier tour de scrutin par 11.884 voix sur 18.446 votants, contre 5.452 voix à M. Jousselin ; le 26 avril 1914, au premier tour de scrutin par 10.624 voix sur 19.877 votants, contre 8.738 voix à M. Letourneau ; le 16 novembre 1919 - les élections ont lieu au scrutin de liste avec représentation proportionnelle - cinquième sur la liste d'union nationale ; le 11 mai 1924, toujours au scrutin de liste avec représentation proportionnelle, quatrième de la liste d'union nationale et catholique. Marquant son peu de goût pour s'inféoder à un groupe, Charles Ginoux-Defermon ne s'affiliera qu'au cours des législatures de 1914 et de 1919 à celui des non-inscrits, puis à celui des indépendants.
D'après ses professions de foi successives, il est « partisan d'un gouvernement honnête, respectueux de toutes les libertés et de la volonté nationale ». Il veut « le respect et la défense de la famille, de l'armée, de la propriété et de la religion ».
Ce sont ces principes qu'il s'efforcera de faire valoir par ses travaux dans les commissions du commerce et de l'industrie, de l'hygiène publique, de la réforme administrative, de la marine marchande, de l'Algérie, des colonies et des protectorats, enfin de la marine militaire. Il tentera en outre, par ses initiatives, de faire réviser certaines allocations militaires et de venir en aide à certaines communes de son département dévastées par un cyclone.
Aux élections générales de 1928 qui voient le retour au scrutin d'arrondissement, il est battu au deuxième tour de scrutin, le 29 avril, par M. Bréant qui recueille 9.103 voix alors qu'il n'en recueille lui-même que 8.353.
Désormais, il ne se présente plus à la députation et meurt, le 2 janvier 1938 dans sa propriété de Gâtines.