Victor Balanant
1888 - 1944
Mort pour la France
Né le 3 Juillet 1888, à Brest (Finistère), mort le 17 août 1944, à Buzançais (Indre).
Député du Finistère de 1919 à 1928.
Orphelin de père dès l'âge de 3 ans, élevé par un oncle prêtre, Victor Balanant est obligé d'interrompre ses études au collège de Saint-Pol-de-Léon à 18 ans. Il s'engage pour trois ans au 19e régiment d'infanterie à Brest, puis entre comme ouvrier à l'Arsenal de Brest où il se distingue aux cours d'émulation du soir.
En 1914, alors que marié et père de deux enfants il pourrait rester à l'Arsenal, il demande à partir au front. Malgré une grave blessure à la face, reçue le 5 septembre 1916 à Estrées, il obtient de regagner les premières lignes. Promu sous-lieutenant le 8 août 1918, il est de nouveau blessé le 1er novembre 1918 à Sissonne. La Légion d'honneur et la Croix de guerre avec sept citations sanctionnent sa bravoure.
Au lendemain de la guerre, Victor Balanant entre dans la politique en collaborant au Petit Breton, hebdomadaire de l'Ouest-Eclair, et aux élections législatives du 16 novembre 1919, il est élu député du Finistère, second de la liste républicaine et démocratique d'union nationale.
Membre de la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, de la Commission de la marine, et de la Commission des pensions, Victor Balanant a surtout consacré son activité parlementaire à défendre les droits des anciens combattants et en particulier des mutilés, en prenant une part importante dans la discussion du projet de loi relatif aux emplois réservés (1921) et du projet de loi portant réforme du régime des pensions civiles et militaires (1923), ainsi -que du personnel des arsenaux et établissements de la marine. Il est intervenu également le 28 juillet 1920, en faveur de l'amnistie des marins de la mer Noire et, le 19 février 1921, pour le renvoi en Commission d'un amendement de M. de Baudry d'Asson demandant l'octroi aux établissements secondaires privés, de subventions équivalentes aux bourses allouées aux élèves des établissements publics.
Réélu le 11 mai 1924 troisième de la liste d'Union républicaine, Victor Balanant poursuivit son action en faveur des anciens combattants en particulier lors de la discussion du projet de loi réglant les rapports entre bailleurs et locataires de locaux d'habitation (1925). Dans la discussion du projet de loi relatif au redressement financier (1926), il soutint un amendement tendant à édicter la publication des déclarations de revenus des parlementaires, ainsi que de leur fortune avant et après la guerre. En revanche, il approuva la proposition de loi qui majorait l'indemnité parlementaire. En juillet 1927, il manifesta son hostilité au rétablissement du scrutin uninominal. De fait le scrutin d'arrondissement vaut à Victor Balanant d'être battu en 1928, dans la circonscription de Quimperlé, où il obtint 4.392 voix contre 7.729 à M. Le Louédec, radical-socialiste. Il n'abandonne pas pour autant la politique et collabore au Petit Démocrate jusqu'en 1932, date à laquelle il obtient un poste de percepteur à Pont-Aven.
En 1939, mobilisé au Mans comme capitaine de réserve, il est affecté à l'instruction des jeunes recrues. Père de cinq enfants, il était en droit de rester dans ses foyers. Il demande à partir pour le front et y obtient la Croix de guerre avec une citation à l'ordre de la division.
Démobilisé le 24 août 1940 dans le Berry, il retrouve son poste à Pont-Aven, puis est nommé percepteur intérimaire à Quimper. La part qu'il prend à la résistance lui vaut bientôt d'être emprisonné par les Allemands, puis expulsé en zone libre où il est nommé percepteur de Buzançais. En 1944, il gagne le maquis et trouve une mort héroïque lors d'un parachutage de grenades, en se sacrifiant pour sauver la vie de ses camarades menacés par l'explosion d'une des caisses de munitions. Ses derniers mots prononcés au milieu d'atroces souffrances seront : « Mourir c'est servir ». Une belle citation du Ministre des Finances à l'ordre de la Nation vint couronner cette vie de labeur et de foi patriotique.
Né le 3 juillet 1888 à Brest (Finistère) Décédé le 17 août 1944 à Buzançais (Indre)
Député du Finistère de 1919 à 1928
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 440-441)
Durant les hostilités, son attitude courageuse lui vaut la Croix de guerre. Démobilisé le 20 août 1940, il retrouve son poste à la perception de Pont-Aven, puis est nommé percepteur intérimaire à Quimper.
Dès lors, Victor Balanant participe activement à la Résistance. Emprisonné par les Allemands en 1941 et expulsé en zone libre, il est nommé percepteur de Buzançais. En 1944, il gagne le maquis et trouve une mort héroïque le 17 août, lors d'un parachutage de grenades, se sacrifiant pour sauver la vie de ses camarades menacés par l'explosion d'une des caisses de munitions. Ses derniers mots, prononcés dans d'atroces souffrances, seront : « mourir c'est servir ». Une citation à l'ordre de la Nation vient couronner ce père de six enfants, au terme d'une vie de labeur et de sacrifices.