Fernand Girault
1891 - 1965
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 8 février 1891 à Saint-Privé (Yonne).
Député de la Loire de 1936 à 1940.
M. Girault était contremaître d'usine au moment de la déclaration de la Grande guerre. Blessé à la bataille de Belgique, à Signeulx dès le 22 août 1914 et fait prisonnier, sa brillante conduite au feu lui valut d'être cité à l'ordre de son régiment.
Après la guerre, devenu directeur d'une scierie il fut élu conseiller d'arrondissement du canton de Perreux (Loire).
Son influence politique grandissant peu à peu, il décide de se présenter aux élections législatives des 25 avril et 3 mai 1936, dans la 2e circonscription de Roanne. Il voulait notamment « modifier les méthodes parlementaires, exiger le vote individuel, supprimer l'initiative des députés en matière de dépenses, faire préparer les lois par un Conseil d'Etat ». Il enleva le siège après une chaude bataille, obtenant au deuxième tour de scrutin 8.413 voix contre 7.503 à M. Fouilland, député sortant, sur 16.200 votants. Inscrit au groupe de l'alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants, il appartint à la commission des comptes définitifs et des économies et à celle du travail. Dès 1937, il fut chargé du rapport sur le règlement définitif du budget des pensions des exercices 1934 et 1935 ; dans la discussion du budget de l'agriculture il soutint un amendement demandant l'ouverture de crédits pour l'encouragement aux concours et comices agricoles ; il expliqua son vote contre le projet de loi sur l'organisation professionnelle des rapports entre bailleurs et employés par convention collective dans la profession agricole. Lors de la discussion du budget du travail de l'exercice 1938, il s'intéressa par voie d'amendement aux travailleurs à domicile, à la liquidation des pensions d'assurances sociales, à l'artisanat, à l'embauchage et au débauchage.
On l'entendit encore en 1939 sur le statut du métayage et sur le budget de l'agriculture. Il rédigea aussi le rapport sur la proposition de loi de M. Joseph Massé tendant à inviter le gouvernement à réparer les dommages subis par la coopération des métiers d'art à l'occasion de l'exposition des Arts et Techniques de Paris (1937).
Elu secrétaire de la Chambre des députés le 9 janvier 1940, il demanda en avril suivant à interpeller le gouvernement sur les conditions de mobilisation des classes 1914 et 1915.
Le 10 juillet 1940 il vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Né le 8 février 1891 à Saint-Privé (Yonne)
Décédé le 9 septembre 1965 à Auxerre (Yonne)
Député de la Loire de 1936 à 1942
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1841, 1842)
Pendant la guerre, Fernand Girault trouve un emploi dans une scierie au Coteau dans la Loire. Parallèlement, il apporte un soutien actif aux prisonniers de guerre évadés. Il ne sera cependant pas relevé de son inéligibilité à la Libération.
En 1946, il est à nouveau directeur d'une scierie à Roanne. Il le restera jusqu'en 1956, date à laquelle il se retire à Saint-Fargeau dans l'Yonne.
Il décède à Auxerre, le 9 septembre 1965, à l'âge de 74 ans.