Gustave Gobron
1846 - 1911
Député de 1885 à 1889, né à Buzancy (Ardennes) le 15 juin 1846, il étudia le droit, et s'occupa d'affaires et de commerce.
Devenu directeur de la maison de fournitures militaires Godillot, il quitta Paris en ballon pendant le siège, descendit sur le territoire hollandais, rentra en France, et se rendit à l'armée de la Loire dans laquelle il combattit comme officier d'ordonnance du général Chanzy.
Membre et secrétaire du conseil général des Ardennes, il fut inscrit sur la liste radicale de ce département aux élections du 4 octobre 1885, et, après avoir obtenu au premier tour de scrutin 31,845 voix (72,478 votants), il fut élu, au scrutin de ballottage (18 octobre), le 2e sur 5, avec 41,954 voix (76,120 votants, 87,811 inscrits).
M. Gobron, qui est le beau-frère de M. Jules Ferry, se prononça pour les crédits de l'expédition du Tonkin, pour l'expulsion des princes, vota, avec la majorité opportuniste pour les ministères Rouvier et Tirard, et, en dernier lieu,
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 15 juin 1846 à Buzancy (Ardennes), mort le 27 septembre 1911 à Wadimont (Ardennes).
Député des Ardennes de 1885 à 1889.
Sénateur des Ardennes de 1907 à 1912.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 198.)
Aux élections législatives de 1889, Gustave Gobron, député sortant républicain, obtint 6.889 voix sur 14.076 votants, mais son adversaire, M. de Ladoucette, royaliste, avec 7.038 voix, fut élu au premier tour, le 22 septembre.
Se consacrant à ses affaires privées, Gustave Gobron, qui était le beau-frère de Jules Ferry, devait acquérir une certaine notoriété en s'intéressant à l'industrie automobile naissante et en créant sa propre marque, « Les Automobiles Gobron », qui avaient leur siège à Boulogne.
Lors du décès de M. Fontant, sénateur des Ardennes, il se présenta à l'élection partielle pour pourvoir à son siège et c'est au troisième tour de scrutin qu'il fut élu par 306 voix contre 298 à M. Ollivet, radical-socialiste, et 205 à M. Bouchez, progressiste.
Il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste et ses compétences furent immédiatement utilisées au sein des commissions, en particulier de la commission des douanes, à laquelle il appartint dès 1903. Ses interventions à la tribune étaient essentiellement motivées par la défense des industries de l'automobile et de la mécanique auxquelles il était particulièrement attaché.
Chevalier de la Légion d'honneur, Gustave Gobron décédait le 27 septembre 1911 à Wadimont (Ardennes), à l'âge de 65 ans.
Gustave Gobron était conseiller général du canton de Buzancy et président du Conseil général des Ardennes.