Victor Golvan

1902 - 1986

Informations générales
  • Né le 6 avril 1902 à Gavres (Morbihan - France)
  • Décédé le 16 août 1986 à Vannes (Morbihan - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Morbihan
Groupe
Rassemblement du peuple français

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1958 au 1er janvier 1974
Sénateur
du 28 avril 1959 au 1er octobre 1965
Sénateur
du 2 octobre 1965 au 1er octobre 1974

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 6 avril 1902 à Gavres (Morbihan)

Décédé le 16 août 1986 à Vannes (Morbihan)

Député du Morbihan de 1951 à 1956

Sénateur du Morbihan en 1958

Né le 6 avril à Gavres dans le Morbihan, Victor Golvan, fils d'un brigadier des douanes, est issu d'un milieu modeste. Il suit des études au lycée de Vannes, puis à l'école de vétérinaire de Maison-Alfort et à la faculté de médecine de Paris ; après avoir obtenu un doctorat en médecine vétérinaire, il s'installe à Craon (Mayenne) en 1926, en qualité de docteur-vétérinaire.

Victor Golvan s'éloigne après la guerre de sa profession d'origine pour s'engager dans la vie publique : élu maire de Quiberon lors des élections municipales de 1947, il est aussi élu, en 1949, au Conseil général du Morbihan, dont il devient vice-président.

C'est à l'occasion des élections législatives de 1951 que Victor Golvan se présente pour la première fois à la députation : tête de liste RPF, il remporte l'un des sept sièges à pourvoir, avec 52 104 voix sur 248 979 suffrages exprimés ; la relative modestie de cette performance électorale s'explique en partie par le très vif succès de la liste dite d'« Union » (Action sociale paysanne), qui remporte quatre sièges, assurant l'élection, notamment de Raymond Marcellin, ancien ministre, et de Paul Hutin-Desgrées, directeur de Ouest France.

Dans ses engagements électoraux, Victor Golvan justifie son refus de rejoindre la liste d'« Union » par sa défiance vis-à-vis d'une liste « comprenant quatre députés sortant, appartenant à des partis désunis pendant cinq ans, dans une Assemblée qui vient de déclarer faillite ». Puisque « quelques députés RPF ajoutés à une majorité de sortants ne sauveront pas la France », il convient alors, écrit Victor Golvan, de refuser le « Munich électoral pour préparer des lendemains qui ne chantent pas », et de voter pour le seul RPF, afin de donner « le coup de balai nécessaire ».

Nommé membre de la Commission des moyens de communication et du tourisme, de la Commission de la marine marchande et des pêches et de la Commission de l'agriculture, Victor Golvan intervient notamment en faveur des pêcheurs (proposition de loi du 29 novembre 1951 tendant à compléter et à modifier la loi du 7 juillet 1933 fixant le régime des pensions de retraite des marins de commerce et de la pêche), des rentiers-viagers (proposition de loi du 23 février 1953 tendant à soumettre les rentiers-viagers au même régime que les retraités en matière de taxe professionnelle) et des déportés politiques (proposition de loi du 24 novembre 1955 tendant à accorder aux déportés politiques le statut de déporté résistant). Il intervient aussi sur les questions agricoles et vétérinaires (par exemple, sa proposition de loi du 22 octobre 1953 tendant à créer un fonds zoo-sanitaire pour la prophylaxie et l'éradication des maladies animales).

Victor Golvan vote pour les loi Barangé et Marie (21 septembre 1951), et s'abstient volontairement lors des votes d'investiture d'Edgar Faure (17 janvier 1952) et d'Antoine Pinay (6 mars 1952) ; il vote pour l'investiture de Joseph Laniel (26 juin 1953) mais lui refuse la confiance lors du débat sur l'Indochine ce qui provoque la chute du cabinet ; Victor Golvan vote pour l'investiture de Mendès France (17 juin 1954), rejette le traité de Paris instituant la CED (30 août 1954) et refuse sa confiance au cabinet Faure (29 novembre 1955).

Facilement reconduit dans ses mandats de maire, en 1953, et de conseiller général, en 1955, Victor Golvan sollicite le renouvellement de son mandat aux élections législatives de 1956. Il dirige la liste des Républicains sociaux. Avec 14 967 voix, soit 5,4 % des suffrages exprimés, elle n'obtient aucun des sept sièges à pourvoir.

Il se présente ensuite dans le Morbihan à l'élection du 8 juin 1958 au Conseil de la République, comme candidat isolé, et, avec 667 voix sur 1 376 suffrages exprimés, il remporte au second tour l'un des trois siège à pourvoir.

Facilement réélu sous les couleurs de l'UNR, il accomplira une longue carrière au sein du Sénat de la Ve République