Marcel Gounouilhou

1882 - 1939

Informations générales
  • Né le 11 juillet 1882 à Cérons (Gironde - France)
  • Décédé le 28 janvier 1939 à Mérignac (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Gers
Groupe
Action républicaine et sociale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 11 juillet 1882 à Cérons (Gironde), mort le 28 janvier 1939 à Mérignac (Gironde).

Député du Gers de 1919 à 1924.

La première apparition de Marcel Gounouilhou dans l'arène électorale se solde par un échec ; candidat dans les Landes (Mont-de-Marsan, 2e circonscription) contre Bouyssou, député sortant, lors du renouvellement de la Chambre en 1914, il est honorablement battu par 4.810 voix contre 8.631. Puis c'est la guerre. Il la termine comme capitaine au 57e d'infanterie de ligne.

Aux élections générales du 16 novembre 1919, il se présente dans le Gers en troisième position sur la liste d'union républicaine nationale qui enlèvera les cinq sièges, battant avec 21.266 de moyenne la liste des députés sortants Abel Gardey et Isidore Tournan dont la moyenne n'est que de 18.976.

La profession de foi des élus du bloc national qui répudiait « la République des camarades » proclamait que « les grands problèmes économiques priment tous les autres ». Elle avait des formules qui sont toujours d'actualité : « Il faut, expliquait-elle, mettre la production française aux prises avec la concurrence par le dégrèvement douanier progressif... Ainsi, l'usine devra s'outiller, baisser ses prix et l'ouvrier devra produire.»

Marcel Gounouilhou s'y présente ainsi : « Directeur de la Petite Gironde ; propriétaire-viticulteur ; chevalier de la Légion d'honneur ; Croix de guerre ; blessé de guerre. »

Financier avant tout, il s'intéresse à diverses branches de l'économie : édition, cinéma, banque.

Inscrit au groupe d'action républicaine sociale, membre de la commission du règlement, des commissions des mines et de l'hygiène, il suivra tout particulièrement les questions financières. Bien qu'il ait dit à ses électeurs qu' « il faut respecter le capital », il n'en dépose pas moins, le 18 mai 1920, une proposition de loi « instituant une créance nationale sur tous les éléments du capital, affectée à l'amortissement de la dette publique ». Mais il tient à préciser que « cet impôt de circonstance » se justifie par « l'avILIssement de l'argent et du change » et qu'il doit « être affecté uniquement à 1 amortissement de la dette publique ».

Intervenant dans la discussion générale du budget de 1923, il déclare refuser un budget en déséquilibre et réclame énergiquement « une politique de liquidation du loyer de l'argent à revenu fixe ».

En 1923 il présente un projet de double-décime ; en 1924, il demande à interpeller le gouvernement sur la nécessité d'améliorer l'impôt sur le revenu et prend part au débat sur le projet de loi portant réalisation d'économies et création d'impôts nouveaux.

Durant toute la législature, soutenu par La Petite Gironde, il a dû faire face à de sévères attaques de la presse adverse, notamment de la République des Travailleurs et de La Dépêche.

En outre, le Gers ne doit plus désigner que trois députés lors des élections générales du 11 mai 1924. Marcel Gounouilhou, placé en troisième position de la liste des députés sortants, ne sera pas réélu, seul le professeur Barthelemy conservera son siège.

Marcel Gounouilhou ne devait plus, par la suite, solliciter les suffrages.

Il se consacra de nouveau à son journal et mourut à Mérignac le 28 janvier 1939, à l'âge de 57 ans.