André, Antoine, Marie, Pierre Ballande
1857 - 1936
Né le 22 septembre 1857, à Bordeaux, mort le 29 mai 1936, à Bordeaux.
Député de la Gironde de 1902 à 1924.
Très jeune, André Ballande se trouva à la tête d'une maison d'armement à laquelle il imprima un grand essor. Ses qualités le désignèrent aux fonctions de juge au Tribunal de commerce, de membre de la Chambre de commerce et de censeur de la Banque de France. Intéressé aussi par le développement des colonies, en particulier des établissements français de l'Océanie, il participa à la fondation du Comité de l'Union coloniale française.
Entré, en 1912, au Conseil municipal de Bordeaux, André Ballande s'occupa, comme adjoint, des questions d'assistance. Il fut pendant de longues années, trésorier de l'œuvre des prisonniers libérés.
Les 27 avril et 11 mai 1902, les électeurs de la deuxième circonscription de Bordeaux l'envoyèrent siéger pour la première fois à la Chambre des Députés, au deuxième tour de scrutin. Il fut constamment réélu aux élections des 6 et 20 mai 1906 au deuxième tour, des 24 avril et 8 mai 1910 toujours au deuxième tour, du 26 avril 1914 au premier tour et du 16 novembre 1919 sur la liste d'union républicaine.
Il participa activement aux travaux des Commissions des travaux publics, des douanes, du commerce et de l'industrie, de la marine marchande, de l'Algérie, des colonies et des protectorats. Auteur de propositions de loi sur la participation des salariés aux bénéfices des entreprises (1904) et sur le repos hebdomadaire (1911), André Ballande se fit le défenseur du commerce des vins et du port de Bordeaux. Il intervint, parfois en qualité de rapporteur, dans la discussion de projets et propositions concernant le régime d'autonomie des ports, l'augmentation de la flotte de charge, l'assurance obligatoire des navires, l'approbation des conventions passées avec les Messageries Maritimes, la perception de taxes au profit de l'Office scientifique et technique des pêches, ou des inscrits maritimes. Il interpella, en 1918, sur les mesures destinées à remédier à l'état de la marine marchande et intervint dans la discussion d'interpellations concernant les accords passés avec la Compagnie Générale Transatlantique pour l'exploitation des lignes sud-atlantiques (1914), l'achat de navires à l'étranger (1917) et l'organisation de consortiums (1918-1919). Libéral, il intervint dans la discussion de la loi sur la séparation des églises et de l'Etat pour soutenir - sans succès d'ailleurs - deux amendements concernant les allocations consenties temporairement aux ministres des cultes et le remboursement aux associations cultuelles des souscriptions versées pour l'entretien des presbytères.
En 1924, André Ballande ne fut pas réélu : la liste de concorde nationale et d'action républicaine clémenciste où il figurait, en troisième rang, après l'abbé Bergey et Georges Mandel, n'obtint en effet qu'un siège contre sept à la liste du bloc des gauches d'Adrien Marquet et deux à la liste de concentration républicaine.
Officier de réserve de cavalerie, André Ballande était Chevalier de la Légion d'honneur.