Emile Goussot

1862 - 1930

Informations générales
  • Né le 2 décembre 1862 à Thiancourt (Meuse - France)
  • Décédé le 2 avril 1930 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Seine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Seine
Groupe
Socialistes parlementaires
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Seine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 2 décembre 1862 à Thiancourt (Moselle), mort le 2 avril 1930 à Paris.

Député de la Seine de 1890 à 1902.

Nommé attaché à la préfecture de la Seine en 1886, il s'intéressa très vite à la politique et devint un conférencier de la fédération des groupes radicaux-socialistes, puis un actif promoteur du mouvement boulangiste et l'un des organisateurs de la Ligue des patriotes.

Révoqué en 1888 pour avoir critiqué le gouvernement au cours d'une réunion publique. Emile Goussot collabora à divers journaux et se présenta à la députation en 1889, dans la 1re circonscription de Saint-Denis. Il fut élu par 4.710 voix contre 4.214 à M. Péan, le candidat radical. Son élection fut invalidée mais il fut réélu en 1890 avec 4.500 voix et il s'inscrivit à la Chambre au groupe nationaliste.

En 1893, toutefois, il se représenta comme socialiste et obtint 5.845 voix contre 3.349 à M. Gelez, socialiste allemaniste. Il fut l'un des fondateurs du groupe socialiste à la Chambre, mais il le quitta en 1898, à la suite du fameux discours de Saint-Mandé dont les tendances lui semblaient trop collectivistes. Les électeurs lui renouvelèrent leur confiance en 1898, par 6.419 voix contre 4.356 mais, en 1902, M. Weber, socialiste, l'emporta sur lui par 9.857 voix contre 7.674.

Emile Goussot fit preuve d'une grande activité au Parlement ; il interpella notamment le cabinet Constans sur les poursuites exercées devant la Haute Cour et le cabinet Ribot sur l'affaire de Panama. Il demanda la réglementation du pari mutuel urbain, la liberté de l'industrie de la margarine, la suppression de la censure, la réglementation de la fabrication des allumettes Il fit partie de la commission d'études chargée de modifier la loi en matière d'expropriation pour cause d'utilité publique et il appartint aux grandes commissions du suffrage universel et de l'armée. Il se signala à cette commission par le soutien qu'il apporta à la création d'une armée coloniale, à la retraite proportionnelle, à la révision du code militaire, à la situation des officiers de réserve.

Homme politique résolu, il n'hésita pas à poursuivre sur d'autres terrains les combats qu'il menait dans l'hémicycle. Il se battit plusieurs fois en duel, notamment contre M. Edinger, le directeur du Clairon et M. Paulet, l'ancien secrétaire de M. Rouvier.

Après son échec aux élections de 1902, Emile Goussot, se retira de la vie politique et poursuivit sa carrière d'avocat (il s'était inscrit au barreau de Paris en 1893). Il devint un spécialiste des questions de contrefaçon et d'accidents.

Il mourut le 2 avril 1930 à Paris, à l'âge de 67 ans.