Paul Gouzy
1833 - 1919
Né le 18 mars 1833 à Rabastens (Tarn), mort le 25 juin 1919 à Toulouse (Haute-Garonne).
Député du Tarn de 1898 à 1909.
Sénateur du Tarn de 1909 à 1919.
Entré dans l'armée à sa sortie de l'Ecole polytechnique, Paul Gouzy participa à la campagne d'Italie en 1859, puis à la campagne de 1870 et notamment au siège de Metz. Capitaine d'artillerie, il démissionna de l'armée en 1872. Il se retira alors dans ses terres et entreprit lui-même, en dehors de toute école, l'instruction de ses enfants et consacra le reste de ses loisirs au perfectionnement de sa haute culture.
C'est au cours de cette période de méditation qu'il publia plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique.
Attiré par la politique, il fut une première fois candidat aux élections générales législatives des 22 septembre et 6 octobre 1889, sous l'étiquette de républicain radical, mais fut battu par M. Dupuy-Dutemps. Il fut plus heureux aux élections générales de 1898 où il fut élu au second tour de scrutin député du Tarn, arrondissement de Gaillac, par 8.303 voix contre 8.027 à M. Mercadier, rallié. Il sera par la suite réélu aux élections générales de 1902 par 7.692 voix contre 6.986 à M. Abadie et à celles de 1906 par 9.404 voix contre 6.488 à M. Morel.
Elu sénateur du Tarn le 3 janvier 1909, au deuxième tour, par 465 voix sur 704 votants, en remplacement de M. Boularan, il donna sa démission de député pour siéger à la Haute Assemblée, qu'il présida en qualité de doyen d'âge en 1918. Il était inscrit au groupe radical. Au Parlement, il devint naturellement un des spécialistes des questions militaires. Il aimait l'armée en républicain convaincu « qu'elle devait servir d'école à la démocratie ».
C'est ainsi que six mois après avoir été élu député, il déposa une proposition de loi tendant à réduire à deux ans la durée du service militaire et à le rendre égal pour tous. Son action s'exercera toujours dans ce sens, voulant faire de l'armée l'instrument de la Nation.
On trouve la signature de Paul Gouzy sur de nombreux ordres du jour, notamment sur le principe du service militaire de deux ans, sur le principe de la suprématie du pouvoir civil sur le pouvoir militaire, sur l'application de la loi sur les associations et sur le principe de l'arbitrage dans le règlement des grèves. Paul Gouzy mourut à Toulouse dans sa 86e année, le 25 juin 1919, assez heureux pour voir triompher cette armée qu'il aimait tant.
Il avait publié chez Hetzel Voyage d'une fillette au pays des étoiles en 1885 et Promenade d'une fillette autour d'un laboratoire en 1887.
Paul Gouzy était chevalier de la Légion d'honneur. Il était par ailleurs le petit-fils de Jean Paul Louis Gouzy qui avait siégé à l'Assemblée legislative en 1791.
Date de mise à jour: avril 2019