Jean Goy

1892 - 1944

Informations générales
  • Né le 16 octobre 1892 à Chastreix (Puy-de-Dôme - France)
  • Décédé le 27 février 1944 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Seine
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine
Groupe
Gauche sociale et radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 8 mai 1938 au 31 mai 1942 *
Département
Calvados
Groupe
Gauche démocratique et radicale indépendante

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 16 octobre 1892 à Chastreix (Puy-de-Dôme).

Député de la Seine de 1924 à 1936, puis du Calvados de 1937 à 1942.

Jean Goy venait d'entamer une carrière de publiciste lorsqu'éclata la première guerre mondiale ; mobilisé au quatrième régiment de zouaves, il y fit une brillante campagne qui lui valut la Légion d'honneur. Devenu, après la guerre, industriel dans la région parisienne, il se passionne pour toutes les questions intéressant les anciens combattants, les mutilés et les victimes de la guerre. En 1923, il est membre de l'Office départemental des mutilés et réformés de la Seine, délégué général du syndicat de la presse des anciens combattants, secrétaire général de la Ligue d'action civique des anciens combattants et victimes de la guerre. L'exercice de ces fonctions lui donne le goût de l'action publique, et à l'âge de 32 ans, il sollicite un mandat de député dont il demandera trois fois le renouvellement. Et ce n'est qu'une fois investi d'un mandat électif national qu'il assumera des responsabilités sur le plan local, comme maire du Perreux-sur-Marne et, plus tard, conseiller général de la Seine.

Devenu président de l'union nationale des combattants, il a toujours eu, au sein de ce groupement, une activité de premier plan. Il a, notamment, joué un rôle important lors du 6 février 1934, et le premier parmi les chefs des anciens combattants, il fut reçu par Hitler en novembre 1934. C'est lui qui dirigea les essais de rapprochement accomplis par l'union nationale des combattants en vue de concilier les points de vue français et allemands. Avec Fernand de Brinon et Scapini, il devint l'un des animateurs du comité France-Allemagne dont l'action trouva son aboutissement dans la politique de collaboration du gouvernement de Vichy.

Aux élections législatives du 11 mai 1924, faites au scrutin de liste, il est élu dans la 4e circonscription de la Seine, sur la liste du cartel d'union républicaine et sociale de la banlieue, à laquelle s'opposaient la liste du bloc ouvrier paysan et la liste du cartel des gauches et des intérêts de la banlieue. Bien que n'appartenant à aucun groupe, il a une grande activité, notamment au sein des commissions de l'armée, des pensions, des régions libérées, des affaires étrangères. Son rôle en faveur des anciens combattants et des victimes de la guerre est considérable.

Aux élections générales de 1928, pour lesquelles a été rétabli le scrutin d'arrondissement, il abandonne la 4e circonscription de la Seine pour la 3e circonscription de Sceaux. Candidat des républicains modérés dans le canton de Nogent-sur-Marne, il recueille le 22 avril 1928, au premier tour de scrutin, 6.339 voix contre 2.951 voix au socialiste et 2.400 au communiste, pour les 13.603 suffrages exprimés. Au deuxième tour, il est réélu député de la Seine par 6.884 suffrages contre 4.978 au socialiste et 1.604 au communiste. Il s'inscrit alors au groupe de la gauche unioniste et sociale, que dirige Franklin-Bouillon, et appartient aux commissions des affaires étrangères, des pensions civiles et militaires, du commerce et de l'industrie, d'assurance et de prévoyance sociales.

Comme sous la précédente législature, il va s'intéresser avant tout au sort des anciens combattants, ne déposant pas moins de dix-neuf propositions de loi les concernant.

Au renouvellement général du 1er mai 1932, il se représente dans la 3e circonscription de Sceaux, avec l'étiquette de radical indépendant. Il axe sa campagne électorale sur la lutte contre l'Internationale socialiste et l'Internationale financière, en critiquant notamment les conditions dans lesquelles ont été exécutés les plans Dawes et Young. Il obtient au premier tour 6.990 voix contre 3.524 au candidat radical-socialiste, 3.232 au socialiste et 2.353 au communiste, pour les 15.598 votants. Il est réélu au scrutin de ballottage le 8 mai, avec 7.499 voix contre 5.898 au radical-socialiste, 2.188 voix au communiste et 16 voix au socialiste. Membre de la gauche radicale, il prend part aux travaux de la commission des affaires étrangères, de la commission des pensions et de la commission du suffrage universel. Tout en continuant à se préoccuper du régime des anciens combattants, il va, comme d'ailleurs beaucoup de ses collègues, inquiets des soubresauts qui affectent le fonctionnement du régime, proposer certaines réformes qu'ils jugent indispensables. C'est ainsi qu'en 1933, il invite le gouvernement à déposer un projet de loi comportant la réduction du nombre des députés, établissant la représentation proportionnelle et le vote des femmes. En 1934, il dépose une proposition de loi portant établissement, pour les élections législatives, du scrutin de liste proportionnel dans le cadre départemental, avec utilisation nationale des restes. Il fit partie de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, événements auxquels il avait d'ailleurs pris une certaine part.

Aux élections du 26 avril 1936, le socialiste Gaston Allemane, conseiller général, se présente contre lui. Il le devance largement au premier tour, où il obtient 7.459 voix contre 4.825 à Allemane, pour 18.371 suffrages exprimés. Mais au deuxième tour, les deux autres candidats s'étant retirés, il est battu par le leader socialiste qui obtient 9.807 voix, alors que lui-même n'en recueille que 8.367. Il ne restera pas cependant longtemps éloigné de la Chambre. Un siège de député étant devenu vacant dans le Calvados en 1937 à la suite du décès de Provost de La Fardinière, il fait acte de candidature dans l'arrondissement de Falaise, comme républicain de gauche. Il est élu le 30 mai 1937. Après enquête, son élection est invalidée le 31 mars 1938 par 177 voix contre 167. Il renouvelle aussitôt sa candidature et il est réélu député de Falaise le 8 mai 1938, au premier tour, par 4.527 voix contre 3.238 au radical-socialiste et 441 au républicain radical sur 8.789 suffrages exprimés. Il avait adopté cette fois l'étiquette de républicain indépendant. Son activité à la Chambre fut réduite. Partisan d'un rapprochement avec l'Allemagne, qu'il avait lui-même tenté à la présidence de l'union nationale des combattants, il ne pouvait pas approuver une politique qui entendait s'opposer avec fermeté aux visées d'Hitler et conduire rapidement à la guerre avec le IIIe Reich.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.



Né le 16 octobre 1892 à Chastreix (Puy De Dôme)

Décédé le 27 février 1944 à Paris

Député de la Seine de 1924 à 1936

Député du Calvados de 1937 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1869, 1870)

Au cours de la seconde guerre mondiale, Jean Goy, président de l'Association nationale des anciens combattants, mène une campagne active en faveur du Maréchal Pétain et du gouvernement de Vichy.

Avec son collègue Georges Scapini et Fernand de Brinon, il est un des principaux animateurs du Comité France-Allemagne et participe à de nombreux congrès en faveur de la politique de Montoire et de l'ordre nouveau en Europe. Il aime alors à rappeler qu'il a été le premier des anciens combattants à être reçu par Hitler en novembre 1934.

En 1942, il est nommé conseiller général de la Seine pour le canton de Nogent-sur-Marne. Il siègera à l'assemblée départementale jusqu'à sa mort, survenue le 27 février 1944 à Paris, après une courte maladie. Il était âgé de 51 ans.