Charles Balsan
1838 - 1912
- Informations générales
-
- Né le 16 avril 1838 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 4 février 1912 à Paris (Seine - France)
1838 - 1912
Né à Paris le 16 avril 1838, mort à Paris le 4 février 1912 .
Député de l'Indre de 1889 à 1902.
Charles Balsan appartenait à une vieille famille d'industriels de Lodéve où elle possédait des fabriques de tissus de laine. Sorti Ingénieur de l'Ecole centrale après des études secondaires au collège Rollin, il dirigea à Châteauroux avec son frère Auguste une importante fabrique de draperie, autrefois usine royale et participa également en 1891 à la création,. dans la même ville, d'une sucrerie qui connut un grand développement. Longtemps Président du tribunal de commerce, Vice-Président de la Société d'agriculture, Charles Balsan fut nommé en 1890 régent de la Banque de France. Il fut d'autre part, administrateur de la, Compagnie d'assurances « La France ». Elu en 1888 au Conseil municipal de Châteauroux puis au Conseil générale il se présenta avec succès comme candidat conservateur aux élections législatives des 22 septembre et 6 octobre 1889 dans la première circonscription de Châteauroux, au 2e tour de scrutin. Il fut réélu le 20 août 1893 au premier tour et le 8 mai 1898 également au premier tour. Au cours de ces trois, législatures, son activité parlementaire fut intense. Membre des Commissions des douanes, du travail, et des Chemins de fer, Charles Balsan ne se signala pas seulement par son rapport sur le projet de loi. fixant les droits de douanes sur les fils de soie, de lin, de coton et de laine. Il intervint dans la plupart des débats d'ordre social, qu'il s'agisse des livrets d'ouvriers (1890), du travail des femmes et des enfants (1890), de la désignation des conseillers prud'hommes (1891), des caisses d'épargne (1893), de la protection de la main-d'œuvre nationale (1893), des sociétés de secours mutuels (1896), de la responsabilité des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail (1897), du paiement du salaire des ouvriers (1898), des caisses de retraites ouvrières, ou des mesures à prendre contre le chômage (1900). Le 22 juillet 1894, dans la discussion du projet de loi tendant à réprimer les menées anarchistes, il ne put, malgré une intervention empreinte d'une généreuse humanité, faire admettre la compétence du jury, au lieu du tribunal correctionnel, pour les. prévenus passibles de la peine de relégation. Charles Balsan prit part encore à la discussion de la proposition de loi de Jules Méline tendant à organiser le crédit agricole et populaire (1892), des propositions de loi relatives à la réforme de la législation des patentes (1893), du projet de loi relatif à la réforme des impôts sur les boissons (1895), du projet de loi prorogeant le privilège de la Banque de France (1897), du projet de loi concernant le traitement des instituteurs (1898) cependant que la discussion des budgets de 1900 et 1901 lui donna l'occasion de parler du travail dans les prisons, des écoles normales d'instituteurs et du Conservatoire des Arts et Métiers.
En 1902, Charles Balsan cessa de s'occuper de politique. Outre ses travaux parlementaires, il laissait une « Note à propos des projets sur les laines d'importation étrangère » parue en 1872. En mai 1871, le Ministre de la guerre l'avait décoré de la Légion d'Honneur.