Alphonse, Benjamin Grollier
1807 - 1885
Député au Corps législatif de 1869 à 1870, représentant en 1871, et député de 1876 à 1885, né à Mauzé (Deux-Sèvres) la 25 mars 1807, mort à Alençon (Orne) le 6 juillet 1885, d'une famille de commerçants des Deux-Sévres, il fit ses études au collège d'Alençon et entra dans l'industrie des toiles et fils.
Son entente des affaires autant que ses idées libérales lui valurent d'être nommé, en 1848, conseiller municipal, puis maire d'Alençon ; il donna sa démission en 1850, mais l'empire le replaça à la tête de la municipalité de cette ville, de 1861 à 1868. Il était aussi président du tribunal de commerce, administrateur des hospices, et conseiller général de l'Orne.
Candidat indépendant au Corps législatif, lors des élections du 24 mai 1869, dans la 1re circonscription de l'Orne, il fut élu avec 12,212 voix (23,537 votants, 31,766 inscrits), contre 9,522 à M. de la Sicotière et 1,760 au baron Leguay, et fut l'un des signataires de l'interpellation des 116.
Le 8 février 1871, il devint représentant de l'Orne à l'Assemblée nationale, le 4e sur 8, par 54,058 voix (65,515 votants, 123,713 inscrits). Inscrit aux réunions Feray et Saint-Marc-Girardin, siégeant au centre gauche, il vota pour la paix, l'amendement Barthe, le retour à Paris, l'amendement Wallon et les lois constitutionnelles, et contre le 24 mai, la démission de M. Thiers, la prorogation des pouvoirs du Maréchal, la loi des maires et le ministère de Broglie.
Le 20 février 1876, réélu député de l'arrondissement d'Alençon, par 8,259 voix (14,175 votants, 19,016 inscrits), contre 5,833 voix à M. Lecointre, il vota contre l'amnistie pleine et entière, pour la loi sur la collation des grades, pour la proposition Gatineau, contre les crédits destinés à augmenter le traitement des desservants, protesta contre le 16 mai et fut l'un des 363.
De nouveau réélu, le 14 octobre 1877, avec 8,433 voix (16,111 votants, 19,206 inscrits), contre 7,658 voix à M. le comte Rœderer, il reprit sa place au centre gauche, soutint les ministères républicains, et vit renouveler son mandat, le 21 août 1881, par 9,712 voix (12,026 votants, 18,968 inscrits), contre 1,141 voix à M. Loriot et 312 à M. Rœderer. Il mourut à la fin de la législature.
M. Grollier était conseiller général du canton de Bazoches.