René Grosdidier
1846 - 1923
Né le 14 janvier 1846 à Maudages (Meuse), mort le 21 septembre 1923 à Commercy (Meuse).
Député de la Meuse de 1903 à 1913.
Sénateur de la Meuse de 1913 à 1923.
Fils d'un industriel de la région, René Grosdidier fait ses études classiques au collège de Bar-le-Duc, puis au lycée Saint-Louis et à l'école Sainte-Barbe à Paris.
Entré lui-même dans l'industrie métallurgique, il occupe bientôt une importante situation à Commercy. Elu conseiller municipal de cette ville, il en devient maire le 18 mai 1884.
Le 28 juillet 1895, il est élu conseiller général du canton de Commercy; il siège à la commission des routes et chemins de fer et à la commission départementale. Il occupera ces fonctions locales jusqu'à sa mort.
Après l'élection au Sénat de M. Raymond Poincaré, député de l'arrondissement de Commercy, il est élu à sa place le 22 mars 1903 par 12.408 voix contre 2.013 à M. Fleury, radical-socialiste. Républicain indépendant, il demandait dans son programme la liberté de conscience et d'enseignement sous le contrôle de l'Etat, la protection des intérêts nationaux, une politique d'économie budgétaire. Il n'appartient à aucun groupe parlementaire. Il sera membre des commissions des travaux publics et des chemins de fer, du règlement de la Chambre, des comptes définitifs.
Il est réélu député le 6 mai 1906 par 10.011 voix contre 7.380 à M. de Maynard, libéral.
Candidat au Sénat, il n'obtient le 19 janvier 1908 que 37 voix contre 515 à Charles Humbert, élu, et le 27 février 1910 323 voix contre 4.688 à Jules Develle, élu.
Il est réélu député le 24 avril 1910, par 11.311 voix sur 15.399 votants.
Elu sénateur le 6 avril 1913 par 743 voix sur 762 votants en remplacement de M. Raymond Poincaré, démissionnaire après son élection à la Présidence de la République, il s'inscrit au groupe de la gauche radicale.
Il est réélu sénateur le 11 janvier 1920, par 410 voix sur 789 votants au premier tour.
Parmi les grandes réalisations entreprises au cours de ses mandats de maire, on peut citer : l'adduction d'eau de la ville en 1887, la construction d'égouts, d'une usine à gaz, d'un collège de jeunes filles et l'urbanisation de certains quartiers de la ville. Vice-président du Conseil général, vice-président de la chambre de commerce de Bar-le-Duc, membre de la caisse syndicale et du conseil d'administration de la caisse patronale de retraites des ouvriers des Forges de France, de l'association de l'industrie et de l'agriculture françaises, officier de l'instruction publique, il a été fait chevalier de la Légion d'honneur et la croix lui a été remise le 5 juin 1892 par le Président de la République Carnot.
Le 1er février 1918 il a été promu officier de la Légion d'honneur pour son courage et sa dignité dans l'administration d'une ville constamment bombardée par l'ennemi.
Il mourut à Commercy le 21 septembre 1923 âgé de 77 ans. Le conseil municipal décida que ses funérailles seraient faites aux frais de la ville.