Jean-Philippe Bapst
1892 - 1973
Né le 28 décembre 1892 à Erstein (Bas-Rhin)
Décédé le 4 décembre 1973 à Strasbourg (Bas-Rhin)
Député du Bas-Rhin de 1951 à 1955
Sénateur du Bas-Rhin en 1958
Une fois achevées ses études secondaires au collège St-Etienne de Chalons-sur-Marne, Jean-Philippe Bapst se consacre à l'exploitation d'un modeste domaine agricole. Son service militaire actif, accompli de 1912 à 1914, est prolongé d'un service de guerre durant le premier conflit mondial.
Sa carrière politique débute avec son élection, le 3 mai 1925, au conseil municipal d'Erstein ; investi des fonctions de deuxième adjoint, le 17 septembre 1927, puis de premier adjoint le 4 février 1929, il est élu maire de cette commune le 16 mai 1935, mandat qu'il exerce continûment jusqu'en mars 1965, hormis la période de l'occupation. Il est alors destitué de ses fonctions par les Allemands, du fait de sa participation active à la Résistance.
Après guerre, il adhère au RPF en 1947, mais quitte ce mouvement lors des élections législatives de 1951 ; il est alors élu député en 4e position sur la liste MRP avec 128 796 voix sur 305 890 suffrages exprimés. Membre des commissions des boissons, et de l'agriculture, il s'inscrit au groupe MRP.
Durant son mandat de député, il n'intervient pas en séance publique, mais rédige plusieurs propositions de loi : ainsi dépose-t-il en juin 1952, une proposition tendant à modifier l'article 384 du code général des impôts relatif à la redevance due sur les eaux-de-vie vendues directement aux élaborateurs de spiritueux ; en octobre de la même année, une proposition modifiant une disposition de la loi de finances du 14 avril 1952, relative à la distribution par les sociétés de leurs valeurs mobilières, et une proposition modifiant le délai prévu par l'ordonnance du 21 avril 1945 sur la nullité des actes de spoliation accomplis par l'ennemi à son profit ; en décembre, une proposition modifiant la loi du 15 septembre 1948 sur la répression des crimes de guerre.
Enfin, en 1953, il est l'auteur d'une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à venir en aide aux vignerons d'Alsace, sinistrés par la gelée.
Parallèlement, il complète son implantation locale avec son élection le 7 octobre 1951 comme conseiller général du canton d'Erstein, fonction dans laquelle il est reconduit le 20 avril 1958. Elu sénateur du Bas-Rhin, 2e sur la liste MRP qui remporte 741 voix sur 1 598 suffrages exprimés aux élections du 8 juin 1958, il ne se représente pas aux élections du 26 avril 1959. Durant ce bref passage à la Haute Assemblée, il est membre de la Commission des affaires sociales et du groupe du MRP.
Son activité publique ne s'est pas limitée à sa carrière politique et il s'est notamment beaucoup intéressé aux problèmes agricoles : ainsi dès 1925 est-il vice-président de la fédération des planteurs de tabac d'Alsace et de Lorraine, dont il devient président en 1945. Ce secteur d'activité trouve en lui un défenseur actif.
Après guerre, il occupe des fonctions dans de nombreux organismes : vice-président de la mutuelle agricole du Bas-Rhin, membre de la Chambre d'agriculture de ce département, président, de 1948 à 1951, de la Confédération Générale Agricole, membre du conseil d'administration de la Confédération générale des planteurs de betteraves, président de la Fédération nationale des sinistrés agricoles.
Après son retrait de la vie politique nationale, il se consacre à la gestion locale dans ces différents organismes et à la tête de la mairie d'Erstein ainsi qu'à son exploitation agricole. Il cesse progressivement ses activités à partir de 1965, et meurt le 4 décembre 1973.
Son dévouement à la chose publique lui a valu de nombreuses distinctions : commandeur du Mérite agricole, officier d'académie, officier du Mérite social, chevalier de la Légion d'honneur, médaille communale et départementale en argent, chevalier du Mérite social et médaille de bronze de la Mutualité, de la coopération et du crédit agricoles.