Louis Guibal

Né le 11 décembre 1859 à Toulouse (Haute-Garonne).

Député de l'Hérault de 1919 à 1924.

Après de brillantes études juridiques, Louis Guibal s'inscrivit au barreau de Montpellier en 1883.

Il sut gagner par ses qualités la confiance et l'estime de ses pairs et fut élu bâtonnier de l'ordre pour la première fois en 1897. Il devait être réélu en 1907, 1914, 1919, 1930, 1931 et 1933, à l'occasion de son cinquantenaire professionnel.

Louis Guibal était déjà conseiller général de l'Hérault lorsqu'il se présenta pour la première fois aux élections de 1919. A la tête de la liste « d'union nationale » il fut élu avec 30.215 voix sur 88.094 votants, obtenant personnellement le meilleur résultat après Edouard Barthe, député sortant, fortement implanté dans la région qui conduisait la liste d'union socialiste pour la défense des combattants et d'action économique. Sa liste qui obtenait 3 sièges sur les 7 à pourvoir présentait un programme fondé sur la devise « ordre, travail, progrès ». Louis Guibal s'inscrivit à la Chambre au groupe des indépendants qui comptait parmi ses 29 membres des hommes tels que Xavier Vallat et Léon Daudet. Membre de la commission de l'enseignement et des beaux-arts, de la commission de la législation civile et criminelle, il déploya une activité considérable au cours de cette législature. Il se fit notamment une véritable spécialité des problèmes de loyers, problèmes nouveaux et difficiles que la Grande guerre et ses destructions posaient à la France. Eminent civiliste, Louis Guibal fut par ailleurs rapporteur de propositions de loi concernant : la légitimation des enfants naturels décédés, la modification du régime de l'adoption, la répression du délit d'abandon de famille. Son activité parlementaire ne se borna pas à ces questions techniques où sa compétence et sa conscience de juriste excellaient ; il sut également se faire entendre dans des débats de principes, enfin, il manifesta le souci qu'il avait des problèmes de son département.

Aux élections générales de mai 1924 la liste du « cartel des gauches » d'Edouard Barthe enlève tous les sièges. Louis Guibal en tête de la liste « d'union nationale et d'union républicaine » recueille pour sa part 33.541 voix sur les 110.022 suffrages exprimés. A la suite de cet échec, Louis Guibal se retire de la politique et se consacre à ses activités professionnelles et à sa vie familiale.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.