Léon Guichenné
1845 - 1926
Né le 7 septembre 1845 à Bayonne (Basses - Pyrénées), mort le 10 mai 1926 à Bayonne.
Député des Basses-Pyrénées de 1905 à 1924.
Léon Guichenné naquit dans une famille aisée à une époque où, pourvu qu'on ait quelque fortune, il n'était pas nécessaire de travailler pour vivre. Les revenus que Pierre Guichenné, son père, tirait de ses propriétés et de certains placements lui permettaient de tenir son rang dans la société de Bayonne. Mais le 17 février 1853, Pierre Guichenné meurt. Le jeune Léon, orphelin à sept ans et demi, sera désormais élevé par sa mère. Après son baccalauréat, il entreprend des études de droit qui le mènent au barreau. Au fil des années sa situation s'affirme. Bientôt ses pairs en font leur bâtonnier. Il devient conseiller municipal de Bayonne ; les portes du Conseil général s'ouvrent devant lui.
Il est âgé de 60 ans, en 1905, lorsque M. Harriague Saint-Martin, député local, meurt. Léon Guichenné se présente à l'élection partielle. L'arrondissement compte 12.536 inscrits. Sur 9.927 suffrages, Léon Guichenné en recueille 5.782 ; son adversaire, M. Mendiondo, 4.096. Au premier tour, Léon Guichenné est élu député. Il le restera jusqu'en 1924.
Il est triomphalement réélu aux élections du 6 mai 1906 par 7.285 voix contre 460 à M. Bidegain et 400 à M. Legasse sur 12.741 inscrits et 8.708 votants.
Le 24 avril 1910, sous l'étiquette d'action libérale, il est réélu au premier tour avec 5.893 voix contre 4.831 à M. Ritou, radical, adjoint au maire de Bayonne. Sur 13.185 inscrits, 10.791 électeurs sont allés aux urnes.
Les 26 avril et 10 mai 1914, nouvelle réélection, avec cette fois 5.865 voix contre 4.531 à son adversaire de 1905, M. Mendiondo, 46 à M. Sarçabal et 3 à M. Bernet. II y avait 13.077 inscrits et 10.791 votants.
Les élections du 16 novembre 1919 ont lieu au scrutin de liste et à la proportionnelle dont il a été un ardent partisan. MM. Ybarnégaray 21.218 voix, Guichenné 19.896 voix et Choribit 20.156 voix, sont élus : la liste républicaine d'action économique et sociale l'a emporté à la majorité absolue devant la liste d'union républicaine, la liste du parti socialiste unifié et la liste radicale-socialiste.
Ce sera sa dernière élection.
Inscrit d'abord chez les progressistes, il gagne les rangs de l'action libérale. Au cours de ses mandats successifs, il siégera à la commission des initiatives parlementaires, à la commission de la réforme judiciaire qui deviendra celle de la réforme judiciaire et de la législation civile et criminelle, à la commission des pensions civiles et militaires et à celle des dommages de guerre.
Contre le scrutin d'arrondissement, il lutte en faveur du scrutin de liste et de la représentation proportionnelle.
Il s'oppose à l'impôt progressif sur le revenu et souhaite que l'équilibre des finances publiques soit rétabli par une réforme administrative « en supprimant un très grand nombre de fonctionnaires ». Agé de près de 79 ans, il ne se représente pas aux élections de 1924 et se retire à Bayonne.
Il meurt à plus de 80 ans, le 10 mai 1926.
Léon Guichenné avait été fait chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand.