Louis Guillaumou

1834 - 1905

Informations générales
  • Né le 17 avril 1834 à Carcassonne (Aude - France)
  • Décédé le 26 avril 1905 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Rhône
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Rhône
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Député depuis 1885, né à Carcassonne (Aude) le 17 avril 1834, d'une famille d'ouvriers, il fut d'abord menuisier à Chalon-sur-Saône, puis à Lyon, et fit partie, sous l'Empire, de l'escadron des Cent-Gardes,

Nommé conseiller municipal du quartier de Vaise, à Lyon, il se porta candidat à la députation, le 31 décembre 1882, lors de l'élection partielle nécessitée dans la 2e circonscription de Lyon par le décès de M. Bonnet-Duverdier. Il échoua, comme opportuniste, avec 3 799 voix contre 4 968 à l'élu radical, M. Brialou, et 2 957 à M. Maire.

Il fut plus heureux au scrutin du 4 octobre 1885 ; porté sur la liste opportuniste du Rhône, il fut élu, le 8e sur 11, au second tour, par 86 534 voix sur 136 430 votants et 178 887 inscrits. Il prit place à la gauche radicale, soutint les ministères au pouvoir, et, lors de la démission des questeurs (novembre 1888) provoquée par leur dissentiment avec le syndicat de la presse parisienne, fut élu questeur (15 novembre), et réélu aux mêmes fonctions le 10 janvier 1889.

Dans la dernière session, M. Guillaumou s'est prononcé :

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

Né le 17 avril 1834 à Carcassonne (Aude). Décédé le 26 avril 1905 à Chalon-sur-Saône (Seine et Loire, France).

Député du Rhône de 1885 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 281.)

Après le rétablissement du scrutin uninominal par la loi du 13 février 1889, Louis Guillaumou est réélu député dans la 6e circonscription de Lyon, au deuxième tour, par 5.034 voix contre 2.361 à Léon Bourgeois, sur 7.551 votants. Connu et apprécié par la droiture et la fermeté de ses convictions républicaines et ses sentiments anti-boulangistes, il défend la cause de la consolidation de la République et des réformes économiques intéressant la classe laborieuse. C'est ainsi qu'il s'était déclaré favorable à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, à la réforme de la loi militaire afin que le service soit égal pour tous, à l'autonomie du département et de la commune. Partisan de la réforme de l'assiette de l'impôt pour répartir avec plus d'équité les charges sociales, il souhaitait l'établissement de l'impôt proportionnel sur le revenu, la révision du cadastre et la suppression de l'octroi et de la régie.

Dès le début de la Ve législature, il est élu questeur, fonction qu'il avait déjà occupée sous la législature précédente et dans laquelle il devait être confirmé jusqu'à l'expiration de son mandat.

Fidèle à ses engagements électoraux, il déposa une proposition de loi relative à la suppression des octrois qui fut adoptée le 4 mai 1893. De même, il prend part à la discussion d'une proposition de loi relative à la suppression des livrets ouvriers, qui devait devenir la loi du 2 juillet 1890.

Le 13 mai 1890, à l'issue de la discussion d'une interpellation de Millerand au sujet de la révocation par la Compagnie du P.L.M. d'un de ses employés candidat, sans son autorisation, aux élections municipales de Paris, il propose un ordre du jour motivé qui est adopté par la Chambre des Députés. Dans l'exercice de ses fonctions, et à la suite des plaintes d'assez nombreux députés au sujet de leurs conditions de travail, il déposa avec les deux autres questeurs une proposition de résolution tendant à nommer une commission de onze membres pour étudier les conditions de l'installation de la Chambre des députés au Palais Bourbon. Bien que cette demande ait été adoptée, la Chambre n'eut pas l'occasion de statuer. Candidat aux élections générales du 2 août 1893, Louis Guillaumou devait être battu au second tour de scrutin par Fleury-Ravarin, auditeur au Conseil d'Etat.