Henri Guillermin

1920 - 1984

Informations générales
  • Né le 3 août 1920 à Prissé (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 27 novembre 1984 à Lyon (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 25 novembre 1962 au 2 avril 1967
Département
Rhône
Groupe
Union pour la nouvelle République-UDT
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 12 mars 1967 au 30 mai 1968
Département
Rhône
Groupe
Union démocratique pour la V° République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 30 juin 1968 au 1er avril 1973
Département
Rhône
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 avril 1973 au 2 avril 1978
Département
Rhône
Groupe
Union des démocrates pour la République

Biographies

Biographie de la Ve République

GUILLERMIN (Henri)
Né le 3 août 1920 à Prissé (Saône-et-Loire)
Décédé le 27 novembre 1984 à Lyon (Rhône)

Député du Rhône de 1962 à 1978


Henri Guillermin est né dans le Mâconnais, le 3 août 1920. Après des études secondaires, il entre à l’Ecole privée des finances et, lorsqu’il en ressort diplômé, devient gérant de société. La Guerre interrompt cependant les toutes premières années de sa carrière professionnelle. Engagé volontaire en 1939 pour la durée du conflit, il est un résistant de la première heure. En 1942, il fonde le mouvement Franc-Tireur en Saône-et-Loire, avant de le diriger, en le fédérant avec le mouvement Combat de ce département bourguignon, en 1943. La même année, il est le responsable départemental des mouvements unis de la Résistance (M.U.R.). Il rejoint alors Londres et s’engage dans les Forces françaises libres (F.F.L.). En janvier 1944, par une opération maritime clandestine liée au « Mur de la Manche », il est réintroduit en France comme chef de Réseau Région 4, qui regroupe dix départements autour de Toulouse. Du second conflit mondial, il sort officier de la Légion d’honneur, « pour faits de guerre exceptionnels » ; il est décoré de la croix de guerre avec palmes, de la rosette de la Résistance, de la croix de guerre belge avec palme, et du Mérite polonais. Membre du British Empire, Henri Guillermin est aussi pilote militaire d’avions-brevets des premier et deuxième degrés. Parachutiste, titulaire d’un brevet de moniteur adjoint de vol à voile, il est victime d’une double fracture de la colonne vertébrale lors d’un saut en parachute. Il restera invalide de guerre à 60%.

En 1948, il devient gérant de la Société française industrielle et commerciale (SOFICOM) et s’engage progressivement dans le combat politique. D’abord chargé de mission pour le Rassemblement du peuple français (R.P.F.) entre 1947 et 1948, dans le Sud-ouest de la France, il bat l’avocat Henri Collomb, député sortant et conseiller général indépendant, aux élections législatives de 1962, dans la deuxième circonscription du Rhône, formée des deuxième, cinquième et sixième cantons de Lyon. Le combat du député sortant contre le général de Gaulle, concrétisé par le vote de la motion de censure contre le gouvernement Pompidou, vaut à Henri Guillermin, secondé par son suppléant Jacques Vendroux, agent commercial implanté à Lyon et homonyme du beau-frère du fondateur du régime, et lui-même alors député du Pas-de-Calais, de recueillir l’essentiel des voix des gaullistes. Dès le premier tour, il arrive largement en tête du scrutin, avec 6 000 voix d’avance sur la candidate communiste, Paulette Charvenet, arrivée en deuxième position. Mais il doit affronter, au second tour, une triangulaire qui l’oppose au député sortant, mais aussi à l’ancien député Charles Hernu, agent technique au Centre national du commerce extérieur, qui obtient plus de 7 500 suffrages. Henri Guillermin sort vainqueur du scrutin, avec près de 14 000 des 27 701 suffrages exprimés. La campagne électorale a été fondée sur l’acceptation ou le refus du régime mis en place par le général de Gaulle, combat dans lequel le député nouvellement élu a pris fait et cause pour la poursuite de « l’œuvre de redressement national », pour « un gouvernement stable » et pour « le maintien du général de Gaulle ». Il assure, par ce triptyque, le fondement de la politique de sauvegarde de la paix et de la construction de l’Europe sur des « bases solides et fiables ».

À son arrivée à l’Assemblée nationale, le député gaulliste de la deuxième circonscription du Rhône s’inscrit au groupe de l’Union pour la nouvelle République, Union démocratique du travail (U.N.R.-U.D.T.). Il est nommé membre de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, qu’il quitte pour rejoindre, quelques semaines plus tard, au mois de janvier 1963, la commission des affaires étrangères. Il y siège pour la durée de la législature, jusqu’en 1967. Au cours de son mandat, il dépose une proposition de loi tendant à modifier les limites des départements de l’Ain, de l’Isère et du Rhône, le 13 avril 1966. En cinq années, il intervient à quatre reprises en séance publique, dans la discussion de textes en relation directe avec ses centres d’intérêt, et finalement sans rapport direct avec les travaux de la commission à laquelle il appartient. Le 21 mai 1964, il défend un amendement dans la discussion du projet de loi relatif à l’élection des conseillers municipaux des communes de plus de 30 000 habitants. Il souhaite réformer l’élection par secteurs des conseillers municipaux de Lyon. Il intervient aussi dans la discussion du projet de loi relatif aux communautés urbaines. Il dépose et défend six amendements, entre le 7 et le 11 octobre 1966. Parlant de « communautés d’agglomération » et non de « communautés urbaines », il démontre la nécessité pour le Conseil de la communauté ainsi définie de recueillir les avis d’une assemblée d’agglomération. Il se bat aussi pour que, par un accord amiable entre la communauté et une commune, certains personnels communaux puissent être détachés temporairement à la communauté. Entre-temps, le 4 novembre 1965, il a soutenu l’axe mer du Nord-Méditerranée et l’amélioration du réseau de voies navigables, la liaison Lyon-Turin et la circulation urbaine de Lyon, dans la discussion du projet de loi portant approbation du Plan du développement économique et social.

Au cours de la deuxième législature de la Cinquième République, Henri Guillermin manifeste son plein soutien à la politique menée par le général de Gaulle et les gouvernements Debré et Pompidou. Le 13 juin 1963, il vote en faveur du projet de loi autorisant la ratification du traité de l’Elysée du 22 janvier 1963 entre la République fédérale d’Allemagne et la France sur la coopération franco-allemande. Le 26 juillet suivant, il apporte sa voix au projet de loi relatif à certaines modalités de la grève dans les services publics, quelque temps plus tard. Comme la représentation nationale à sa presque unanimité réuni en Congrès à Versailles, il vote en faveur du projet de loi constitutionnelle du 20 décembre 1963, modifiant la date des sessions parlementaires. Quelques mois plus tard, le 21 mai, il approuve le projet de loi sur l’élection des conseillers municipaux. Il renouvelle son vote pour le texte en deuxième lecture, le 17 juin 1964. Enfin, le 26 mai 1965, il vote en faveur de la réforme relative au recrutement, en vue de l’accomplissement du service national, défendue par le ministre des armées, Pierre Messmer.

Henri Guillermin est candidat au renouvellement de son mandat, à l’occasion des élections législatives du mois de mars 1967. En s’appuyant sur les réalisations des gouvernements Debré et Pompidou, en défendant les couleurs de la majorité gaulliste sortante, il souhaite « éviter les absurdes et ruineuses secousses qui détruiraient la renaissance de la France », si la gauche venait à gagner les élections. Au soir du second tour où quatre candidats restent en lice, le député gaulliste sortant est victorieux. Il obtient une large victoire, avec 18 240 des 41 552 suffrages exprimés, alors que son concurrent immédiat, le communiste Henri Charvenet recueille un peu plus de 12 000 voix. Henri Guillermin retrouve le Palais-Bourbon, le 3 avril 1967, et s’inscrit au groupe gaulliste d’Union démocratique pour la Cinquième République. Il siège à nouveau à la commission des affaires étrangères et, le 4 avril 1968, est nommé membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d’apurer les comptes de l’Assemblée. Au cours de cette législature écourtée du fait de la dissolution de l’Assemblée nationale par le général de Gaulle, au lendemain des événements de mai 1968, il dépose une proposition de loi, le 9 juin 1967, tendant à modifier les limites des départements de l’Ain, de l’Isère et du Rhône. Ce texte, déjà déposé sous la législature précédente, n’avait pas été inscrit à l’ordre du jour. Il prend part à la discussion des conclusions du rapport de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République sur sa proposition de loi, signée aussi par plusieurs de ses collègues. Le 1er décembre 1967, après avoir dressé un historique des différentes tentatives de modification des limites départementales du Rhône, il montre en quoi la disposition administrative à réformer présente des entraves à l’expansion lyonnaise. L’avenir économique de la ville de Vienne est au cœur de la discussion. La proposition de loi est adoptée en première lecture. Henri Guillemin s’abstient, sans surprise, de voter les motions de censure déposées contre le gouvernement Pompidou, les 2 mai, 9 et 16 juin 1967, en réponse à l’engagement de responsabilité de ce dernier sur le projet de loi l’autorisant à prendre des mesures d’ordre économique et social.

Il est candidat à un troisième mandat, dans la deuxième circonscription du Rhône, lors des élections législatives du mois de juin 1968. La campagne électorale est nettement plus mouvementée que les deux précédentes, et les attaques du député gaulliste sortant contre ses adversaires sont bien plus appuyées à l’occasion de ce scrutin. Il ne s’agit plus de faire le bilan des années passées, hormis celui qui est à l’actif du député de Lyon, dans la capitale des Gaules. Bien plus, la campagne électorale mobilise la majorité en place contre ceux qu’elle considère être les agitateurs oeuvrant à la mise en place d’« un régime totalitaire sous la férule communiste ». Pour Henri Guillermin, le drapeau tricolore, symbole de la défense de la République, doit avoir raison du « drapeau rouge du communisme » et du « drapeau noir de l’anarchie ». D’ailleurs, au vote en faveur de la gauche, fût-elle non communiste, succéderait l’installation en France d’« une démocratie populaire », avance-t-il dans sa profession de foi. Aidé, comme en 1967, par son suppléant Charles Dufour, secrétaire régional du commerce des produits sidérurgiques (S.N.C.P.S.), et membre du Comité pour l’aménagement et l’expansion économique de la région lyonnaise, Henri Guillermin obtient une très large victoire. Au premier tour, le député sortant obtient 10 000 voix de plus que son concurrent direct, l’inspecteur central des impôts Roger Fenech, en recueillant 18 045 suffrages exprimés. Au second tour, il le précède de près de 11 000 voix, avec 19 295 bulletins. Henri Charvenet, le candidat communiste, obtient 10 206 voix.

Henri Guillermin retrouve l’Assemblée nationale et le groupe gaulliste de l’Union des démocrates pour la République (U.D.R.). Il est nommé, à nouveau, membre de la commission des affaires étrangères, où il siège jusqu’en 1972, avant de rejoindre la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, le 4 avril de la même année, pour la dernière année de la législature. Dès l’été 1968, il est nommé membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d’apurer les comptes de l’Assemblée, fonction qu’il a connue au cours de son mandat précédent, et qu’il occupe à nouveau jusqu’en 1972. Au cours de ce troisième mandat, il appartient à deux commissions spéciales, constituées pour l’examen de textes relatifs respectivement à la réforme de l’assurance vieillesse des travailleurs non salariés des professions artisanales, industrielles et commerciales et à la politique d’orientation du commerce. Il est élu secrétaire de l’Assemblée nationale pour la session parlementaire 1972-1973. Au cours de ces cinq nouvelles années, il intervient à neuf reprises en séance publique. Dans la discussion sur l’assurance maladie et la maternité des travailleurs non salariés des professions non agricoles, il dépose et défend, le 3 décembre 1969, six amendements visant, de près ou de loin, la fusion des caisses mutuelles régionales. Il prend également une part active dans la discussion du projet de loi relatif à l’indemnisation des Français, dépossédés de biens situés dans un territoire antérieurement placé sous la souveraineté, le protectorat ou la tutelle de la France. Il défend à nouveau six amendements sur le texte proposé par le gouvernement et son ministre délégué aux départements et territoires d’Outre-mer, Henry Rey. L’essentiel de ses efforts tend à faire admettre, le 12 juin 1970, que si l’indemnisation n’a pas été équitable, la différence entre l’indemnité versée et la valeur réelle est retenue comme « perte de biens ». En corollaire, il défend la création de l’agence nationale pour l’indemnisation des Français d’Outre-mer. Son activité parlementaire soutenue est aussi caractérisée par son intervention renouvelée sur les thèmes sociaux. C’est le cas dans la discussion du projet de loi portant réforme de l’assurance vieillesse des travailleurs non salariés des professions artisanales, industrielles et commerciales. Les 17 et 18 mai 1972, il défend l’application du principe « à cotisations égales, prestations égales ». Comme il l’a fait quelques années plus tôt, il souhaite la fusion des caisses artisanales et commerciales, et défend un amendement en ce sens, avant de le retirer. Quelques jours plus tard, les 19 mai et 22 juin 1972, il prend la parole dans la discussion du texte d’initiative gouvernementale instituant des mesures en faveur de certaines catégories de commerçants et d’artisans âgés. A ce propos, il défend un amendement visant à financer cette aide par l’instauration d’une taxe d’entraide et d’une taxe additionnelle. Il apporte à nouveau son soutien à cette catégorie professionnelle en prenant toute sa part dans le débat budgétaire sur les crédits du commerce et de l’artisanat pour 1973. Il présente les diverses dispositions d’ordre fiscal à inclure dans les lois d’orientation afin de réaliser l’égalité fiscale, à l’instar du maintien de l’abattement de 20% appliqué aux revenus déclarés par des tiers, et de la réforme de la patente, de la T.V.A. et des droits d’enregistrement. Il souligne longuement le rôle « irremplaçable » du commerce familial, dit de « proximité ».

Au cours de ce troisième mandat, Henri Guillermin témoigne à nouveau de sa fidélité à la majorité gaulliste. Le 10 octobre 1968, il vote en faveur du projet de loi d’orientation de l’enseignement supérieur et, le 4 décembre suivant, il s’exprime en faveur du projet de loi relatif à l’exercice du droit syndical dans les entreprises. Il agit de même, le 28 mai 1970, lors du scrutin sur le projet de loi tendant à renforcer la garantie des droits individuels des citoyens. Il approuve l’action du gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, en lui renouvelant sa confiance de manière récurrente sur les grands textes qu’il présente : le 4 juin 1970, sur le projet de loi tendant à réprimer certaines formes nouvelles de délinquance ; le 10 juin suivant, sur la réforme du service national ; le 25 novembre 1971, sur le projet de loi organique relatif aux incompatibilités parlementaires ; le 27 avril 1972, sur le projet de loi portant création et organisation des régions. Par trois fois, le 16 septembre 1969, le 15 octobre 1970 et le 24 mai 1972, il apporte son soutien à la déclaration de politique générale du gouvernement de Jacques Chaban-Delmas.

Aux élections législatives du printemps 1973, le député gaulliste du Rhône se présente pour la quatrième fois devant ses électeurs, dans la deuxième circonscription du Rhône. Il fait de ce scrutin le moment propice à « un choix de société », nécessitant le rejet de « la dictature marxiste avec la perte de toutes les libertés et la ruine de l’économie ». Il souhaite « le succès contre le marxisme », à l’heure où « la coalition socialo-communiste risque de l’emporter ». Son objectif est « une France heureuse ». Reprenant les propres mots du président de la République, Georges Pompidou, il rappelle que « l’intérêt général, aujourd’hui comme toujours, ce n’est pas l’immobilité, mais c’est la persévérance. C’est le refus de l’aventure autant que de la routine ». Investi par l’U.D.R., mais aussi par les Républicains indépendants et les démocrates-chrétiens – puissants à Lyon – du Centre démocratie et progrès (C.D.P.), Henri Guillermin a choisi un nouveau suppléant, en la personne d’Albert Dévé, adjoint au maire du 5ème arrondissement de Lyon, administrateur des hospices civils, ancien combattant bien connu des lyonnais. En tête des huit candidats en lice au premier tour, avec 28,8% des voix, il sort victorieux d’une triangulaire au second tour, mais avec une avance très réduite. En effet, si le conseiller général Roger Fenech est largement distancié, le candidat socialiste Lucien Durand, géomètre de profession, obtient seulement 700 suffrages de moins que le député sortant, qui ne l’emporte qu’avec 50,2% des voix.

Henri Guillermin retrouve le Palais-Bourbon et le groupe UDR, le 2 avril 1973. Il est élu secrétaire de l’Assemblée nationale le 2 avril 1974, pour la durée d’une session. Au cours de cette législature, il appartient à la commission de la production et des échanges (1973-1974), puis à la commission de la défense nationale et des forces armées (1974-1978). De surcroît, il est membre de deux commission spéciales, l’une chargée de vérifier et d’apurer les comptes, comme sous ses deux mandats précédents, l’autre relative aux questions de commerce et d’artisanat. Il dépose, le 14 juin 1973, une proposition de loi tendant à répartir les pensions de réversion prévues par les différentes législations de sécurité sociale et le code des pensions civiles et militaires de retraite entre la veuve et la femme divorcée des assurés décédés. Au cours de ce nouveau mandat, il prend la parole dans la discussion en séance publique de quatre textes. Il s’investit notamment dans la discussion du projet de loi d’orientation du commerce et de l’artisanat. Après une critique du système actuellement en vigueur dans ce domaine et qui mène, pense-t-il, au « découragement de l’honnêteté fiscale et à l’incitation à la fraude », il démontre la nécessité de se rapprocher d’un régime de base unique pour tous les Français. Dans sa défense des artisans et des commerçants âgés, il combat les grandes surfaces et les prix consentis par ces établissements. Au fond, il ne s’agit pas de prix réels car une partie des charges qu’ils occasionnent est transférée à la solidarité nationale, donc à l’impôt ou à la solidarité professionnelle, c’est-dire à l’ensemble des consommateurs. Dans la discussion des articles, il dépose et défend treize amendements dont la grande majorité concerne la réglementation du fonctionnement des établissements commerciaux (jours et heures d’ouverture), et leur fiscalité (assiette des cotisations sociales des artisans et commerçants). L’année suivante, le 16 décembre 1975, il signe deux amendements sur le projet de loi adopté par le Sénat, et relatif à la fixation du prix des baux commerciaux renouvelés en 1975. Enfin, la dernière intervention de son mandat est consacrée à la discussion du projet de loi portant imposition des ressources provenant de plus-values assimilables à un revenu. Le 10 juin 1976, il observe que les intérêts d’emprunts peuvent représenter jusqu’à 80% de la dépense, qu’il faut les inclure dans le prix de revient et tenir compte de la plus-value « effective », et non effectivement réalisée.

À nouveau, entre 1973 et 1978, il fait preuve de sa fidélité à la majorité parlementaire. Le 12 avril 1973, il vote en faveur de la déclaration de politique générale du gouvernement de Pierre Messmer. Il en fait de même, le 6 juin 1974, à l’égard du gouvernement de Jacques Chirac. Le 10 octobre suivant, il soutient le projet de loi constitutionnelle relatif à la saisine du Conseil constitutionnel par les parlementaires, devant le parlement réuni à Versailles. En revanche, il rejette le texte défendu par la ministre de la santé, Simone Veil, relatif à l’interruption volontaire de grossesse (I.V.G.), le 28 novembre 1974. Il s’abstient, l’année suivante, sur l’ensemble du projet de loi portant réforme du divorce, le 4 juin 1975. L’année d’après, il soutient la réforme constitutionnelle du 8 juin 1976, relative à la campagne électorale pour les élections présidentielles, et apporte sa voix à Raymond Barre, le 28 avril 1977, lorsque le chef du gouvernement présente le programme de son gouvernement. En revanche, il figure parmi les deux seuls députés à s’opposer à l’ensemble du projet de loi relatif à l’élection au suffrage universel direct des représentants à l’assemblée des communautés européennes, alors que ce texte d’initiative gouvernementale est adopté à la presque unanimité des députés, le 21 juin 1977.

À l’occasion du scrutin législatif de 1978, Henri Guillermin ne se représente pas, ce qui met fin à sa carrière politique nationale. Il reste membre du Conseil régional Rhône-Alpes jusqu’à l’échéance de son mandat, en 1979. Il disparaît le 27 novembre 1984, à l’âge de 64 ans.