Henri, Joseph Barabant
1874 - 1951
Né à Vougeot (Côte d'Or) le 9 novembre 1874, mort à Dijon, le 11 septembre 1951.
Député de la Côte d'Or de 1914 à 1919 et de 1924 à 1928. Fils de Jacques Barabant, vigneron, jardinier-régisseur au château de Vougeot, Henri Barabant dut interrompre ses études primaires supérieures à la mort de son père. Il entra à la Compagnie du P.L.M. d'où il fut révoqué pour ses activités syndicales et politiques. Dès 1892, en effet, il adhéra au syndicat des Chemins de fer et, en 1897, au parti socialiste, devenant, en 1898 secrétaire de la fédération socialiste de la Côte d'Or. Il collabora au Rappel socialiste et fut l'un des fondateurs du quotidien Le Populaire de Bourgogne. Elu conseiller municipal de Dijon en 1904 et réélu sans interruption jusqu'en 1919, il fut maire de la ville de 1904 à 1908 : sur son initiative, Dijon fut la première ville de France à supprimer son octroi .
Au mois d'octobre 1913, il se présenta à la députation dans la première circonscription de Dijon, lors d'une élection partielle entraînée par le décès de Bouhey-Allex. Il fut battu par Hébert au second tour de scrutin par 9.229 voix contre 8.975 .
Quelques mois après, aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, il prit sa revanche battant Hébert au second tour de scrutin par 10.895 voix contre 10.531.
Après avoir été mobilisé au 227e régiment d'infanterie, il revint siéger à la chambre. Membre de la commission des Travaux publics, de la commission de l'Armée et de la commission des marchés, il rédigea plusieurs rapports notamment sur des projets de loi relatifs au personnel des réseaux des chemins de fer, sur une proposition de loi tendant à une meilleure utilisation des hommes mobilisés (1916), sur une proposition de loi tendant à modifier divers articles des Codes de justice militaire (1916). Il collabora à toutes les propositions de loi collectives déposées par le groupe socialiste au cours de la législature. Il prit part à de nombreuses discussions : interpellation au sujet des classes 1888 à 1892 (1917), projet de loi relatif à la visite des exemptés et réformés (1917), propositions de loi sur l'amnistie militaire (1917), interpellation sur le régime de censure politique appliquée aux journaux républicains de province (1918), interpellations concernant la démobilisation (1918-1919) et la crise des transports (1919), projet de loi relatif à la législation des pensions des armées de terre et de mer (1919), proposition de loi relative à la création des Chambres d'agriculture (1919), projet de loi relatif à l'amnistie (1919).
Aux élections générales du 16 novembre 1919 il fut le premier candidat de la liste socialiste, mais celle-ci n'eut aucun élu. Cependant la même année il devint conseiller général du canton de Dijon-sud qu'il représenta à l'Assemblée départementale jusqu'en 1928.
Après le congrès de Tours de 1920, il avait adhéré au parti communiste, mais il le quitta dès 1923. Aux élections générales du 11 mai 1924, placé à la tête de la liste d'union socialiste, il fut réélu député de la Côte D’Or.
Membre de la commission de l'Administration générale, départementale et communale, de la commission d'Alsace-Lorraine et de la commission d'Assurance et de prévoyance sociales, il déposa une proposition de loi tendant à supprimer les droits de circulation sur les vins (1924) et une proposition de loi tendant à obliger les propriétaires à effectuer les travaux nécessaires pour permettre le chauffage des chambres de bonnes et en général, de tous les locaux loués comme habitation dans leurs immeubles. Il rédigea un rapport sur la proposition de loi de M. Uhry tendant à l'ouverture d'un crédit destiné à subventionner les travaux d'édilité organisés par les communes dans le but d'employer les chômeurs (1927) et un rapport sur le projet de loi réglant la dévolution du domaine communal en cas de suppression de commune à la suite du rachat de son territoire par l'Etat (1928).
Il intervint en séance publique au cours de diverses discussions, notamment sur les budgets de 1925, 1926 et 1927, sur la proposition de loi relative à l'augmentation de l'indemnité parlementaire (1926), sur le projet de loi tendant à la création d'une caisse de gestion des bons de la Défense nationale (1926), sur les propositions de loi relatives aux appellations d'origine des vins (1927), sur les propositions de loi relatives au régime des retraites du personnel des grands réseaux des chemins de fer (1928), sur le projet de loi relatif au statut du personnel navigant de l'aéronautique. (1928).
Aux élections générales du 22 avril 1928, il se présenta dans la première circonscription de Dijon, mais il fut battu, dès le premier tour, par Gaston-Gérard, n'ayant obtenu que 5.435 voix contre 10.262 à son concurrent.
Il se retira alors de la vie politique, exerçant la profession d'agent général d'assurances et s'occupant activement d'associations laïques et sportives.
Sous l'occupation, il participa très courageusement à la Résistance : il avait été chargé de la distribution des armes dans le secteur qui lui avait été attribué.
Il mourut à Dijon le 11 septembre 1951.
Né le 9 novembre 1874 à Vougeot (Côte d'Or)
Décédé le 11 septembre 1951 à Dijon (Côte d'Or)
Député de la Côte d'Or de 1914 à 1919 et de 1924 à 1928
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 445, 446)
Retiré de la vie politique active, après son échec aux élections de 1928, Henri Barabant continue néanmoins de s'intéresser à sa ville en apportant son concours aux associations laïques et sportives.
Il ne reste pas inactif sous l'Occupation : âgé de 70 ans, il est responsable de la distribution des armes pour le secteur qui lui avait été attribué par la Résistance.
Il meurt à Dijon, le 11 septembre 1951.