René Baradé

Né à Turckheim (District de Haute Alsace - Empire allemand) le 3 décembre 1882, mort à Beaulieu-sur-mer (Alpes-Maritimes) le 22 février 1956.

Député du Haut-Rhin de 1919 à 1924.
Fils d'un industriel de Turckheim, qui ne cessa d'affirmer après l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne son patriotisme français, René Barade fit ses études de droit à l'université d'Heidelberg, puis s'inscrivit à l'Ordre des avocats du tribunal civil de Colmar en 1910.
Dès le retour de l'Alsace-Lorraine à la France, ses concitoyens du Haut-Rhin l'envoyèrent siéger à la Chambre des députés : il fut le troisième élu de la liste d'Union nationale aux élections générales du 16 novembre 1919.
Inscrit au groupe de la Gauche républicaine démocratique, il devint membre de la commission d'Alsace et de Lorraine et de la commission des comptes définitifs. Il fit essentiellement porter son activité parlementaire sur les problèmes posés par la réintégration des trois départements recouvrés dans la communauté française. Il rédigea à ce sujet plusieurs rapports, notamment sur le projet de loi portant ratification du décret du 30 novembre 1920 relatif au rattachement des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine au ministère des Travaux publics (1921), sur le projet de loi portant introduction dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle de diverses dispositions de la loi du 31 juillet 1917 concernant l'établissement des impôts cédulaires sur les revenus et de la législation française relative à la redevance sur les mines (1922), sur le projet de loi portant ratification du décret du 28 novembre 1922 rendant applicables aux départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle les dispositions législatives et réglementaires concernant le recouvrement des amendes et condamnations pécuniaires ainsi que l'attribution et la répartition de leur produit (1923).
En 1924, il abandonna la vie politique pour se consacrer uniquement à sa profession d'avocat : ses confrères lui marquèrent leur estime et leur confiance en le désignant pour remplir les fonctions de bâtonnier pendant la période 1928-1930.
En 1940, les Allemands l'expulsèrent et il se réfugia à Amphion-les-Bains puis à Nice. Il rentra à Colmar en février 1945 aussitôt après la libération de la ville. En 1948, il se retira du barreau et quitta l'Alsace pour aller finir ses jours à Beaulieu-sur-mer.