Jean-Marie Guiraud

1857 - 1942

Informations générales
  • Né le 4 juin 1857 à Cuq-toulza (Tarn - France)
  • Décédé le 18 janvier 1942 à Lavaur (Tarn - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Tarn
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Tarn
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Né le 4 juin 1857 à Cuq-Toulza (Tarn).

Député du Tarn de 1910 à 1919.

Né à Cuq-Toulza, petit village du Tarn, Jean Guiraud consacra l'essentiel de son activité à cette région qu'il ne devait jamais quitter.

Jeune médecin, il prit rapidement des responsabilités sur le plan local en devenant maire de Lavaur, ville de 6.000 habitants qu'il administra près de quatorze ans avant de solliciter en 1910 les suffrages des électeurs sous l'étiquette radicale-socialiste.

C'était à cette époque un homme fort connu localement. II chercha à appliquer, dans la commune dont il avait la charge, les principes auxquels il était fidèle (municipalisation des services publics communaux, sous forme de régie directe). Il était, en outre, conseiller général du Tarn.

Il fut élu député le 8 mai 1910 au deuxième tour par 7.401 voix (sur 15.818 inscrits) contre 6.352 au baron de Belcastel, député sortant, qui menait cependant au premier tour.

Membre de la commission des économies et de la commission de l'hygiène publique à laquelle le vouait tout naturellement sa profession de médecin, il intervint lors de la discussion budgétaire des crédits affectés à la préservation de la tuberculose le 19 janvier 1911 et souligna l'insuffisance des sommes attribuées à la protection des enfants contre ce fléau ; il devait d'ailleurs, lors du mandat suivant, réitérer ses interventions dans un domaine qui lui tenait particulièrement à cœur.

Au cours de cette législature, il vota le dégrèvement de la terre et les diverses lois sociales.

Républicain de gauche, il vota des lois de « défense laïque » qu'il n'estimait pas attentatoires à la liberté, mais refusa de voter la loi de trois ans qu'il ne considérait pas comme nécessaire pour assurer la défense nationale.

Toutefois, c'est surtout au cours de son second mandat qu'il se montra à la hauteur des circonstances qui n'allaient pas tarder à devenir dramatiques.

Il fut en effet réélu le 10 mai 1914 dans la même circonscription en obtenant au deuxième tour : 6.551 voix sur 12.948 votants, contre 2.993 à un de ses anciens adversaires, Julien, socialiste.

Sa participation aux commissions révèle alors ses préoccupations : il est membre de la commission de l'hygiène publique et de la commission des travaux publics et des chemins de fer. Médecin en chef de l'hôpital militaire de Limoges pendant la guerre, il demanda à interpeller le gouvernement le 18 mai 1917 sur le fonctionnement des services de santé au cours de la dernière offensive et déposa à ce propos un ordre du jour motivé à la suite de la discussion de ces interpellations en comité secret.

Outre ses préoccupations concernant les pensions et les pensionnés militaires, il persévéra dans sa lutte contre la tuberculose et prit part à la discussion de la proposition de loi tendant à instituer des sanatoria spécialement destinés au traitement de la tuberculose pulmonaire. Le ravitaillement sollicita également son attention et à plusieurs reprises il déposa une proposition de résolution pour la nomination d'une commission de ravitaillement dont il fera partie en 1918. Il prendra également part aux discussions des interpellations à ce sujet.

Toutefois les problèmes locaux ne furent pas délaissés : indemnisation des agriculteurs du département victimes de la grêle en 1916, établissement de voies ferrées d'intérêt général dans le département du Tarn.

Membre du comité consultatif des chemins de fer, il s'intéressait tout naturellement aux voies ferrées et intervint à plusieurs reprises en faveur des cheminots.

La guerre terminée, l'Assemblée voulut introduire plus de justice et assurer une place aux minorités dans la représentation électorale. La loi du 12 juillet 1919 restituant le scrutin de liste avec représentation proportionnelle fut votée par le docteur Guiraud en dépit de son hostilité au quotient. Il devait en être la victime. Aux élections du 16 novembre 1919, second de la liste républicaine d'union démocratique, il ne fut pas élu, la liste d'union nationale républicaine avec comme tête de liste, son ancien adversaire le baron de Belcastel emportant la majorité des sièges (4 sièges sur 6). Victime de la vague qui devait aboutir au bloc national, victime également d'un mode de scrutin où entraient peu en compte les considérations personnelles, le docteur Guiraud, qui ne s'était pas représenté lors du renouvellement de 1924, fut battu également aux élections des 22 et 29 avril 1928 (obtenant au premier tour 5.350 suffrages sur 24.862 votants) et abandonna définitivement la politique pour retrouver Lavaur.



Né le 4 juin 1857 à Cuq-Toulza (Tarn)

Décédé le 18 janvier 1942 à Lavaur (Tarn)

Député du Tarn de 1910 à 1919

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1920, 1921)

Jean-Marie Guiraud conserve sa charge de maire de Lavaur jusqu'en 1941. Il décède dans l'hôpital de cette ville le 18 janvier 1942, à l'âge de 84 ans.

Il était commandeur de la Légion d'honneur.