Albert Guyard

1846 - 1913

Informations générales
  • Né le 18 février 1846 à Bar-sur-seine (Aube - France)
  • Décédé le 1er août 1913 à Le touquet (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Aube
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né Je 18 février 1846 à Bar-sur-Seine (Aube), mort le 1er août 1913 au Touquet (Pas-de-Calais).

Député de l'Aube de 1898 à 1902.

Albert Guyard est né le 18 février 1846 à Bar-sur-Seine dans l'Aube dans une famille profondément enracinée à cette région.

Après ses études de droit qu'il poursuivit jusqu'au doctorat, il devint en 1866 avocat a la cour d'appel de Paris et le resta jusqu'en 1888. Mais ses attaches familiales devaient tôt ou tard le ramener au terroir et l'adresse à ses électeurs de 1898 apparaît alors comme le raccourci de cette vie double : « c'est à l'étude des lois que j'ai donné la première partie de mon existence, c'est aux progrès de l'agriculture que j'en ai consacré la seconde ».

Propriétaire agriculteur à Bar-sur-Seine il ne se contenta pas de surveiller ses bêtes et ses vignes et fut un animateur local vigilant tant sur le plan agricole que politique.

Il aborde alors la vie publique en devenant conseiller municipal de Bar-sur-Seine, puis conseiller d'arrondissement. Devenu secrétaire du conseil d'arrondissement et président de la commission des délégués cantonaux, il ne limitera pas à l'administration locale sa compétence bienveillante : administrateur du syndicat central des agriculteurs de France, il fonda le syndicat agricole et viticole de Bar-sur-Seine dont il devint le président.

Défenseur des bouilleurs de cru, protecteur de l'agriculture contre la concurrence étrangère son activité se traduit par de nombreux écrits et conférences, ainsi que par des rapports annuels au ministre de l'Agriculture.

Sa candidature aux élections de 1898 apparaît comme le prolongement naturel de cette activité. Selon ses propres termes, elle est « plus agricole que politique ».

Républicain modéré et libéral, il sera élu le 22 mai 1898 avec 6.367 voix contre 4.601 à son principal adversaire Baudoin (socialiste). Il remplaçait ainsi le docteur Michou qui s'était retiré au premier tour ayant obtenu 1.731 voix contre 4.987 à A. Guyard.

Inscrit au groupe progressiste, il fut à la Chambre, conformément à ses promesses, le protecteur de l'agriculture réclamant le relèvement des droits de douane et l'organisation d'un fonds de secours pour les agriculteurs, fonds qui devait être géré par des assurances mutuelles.

Lors de la discussion du budget de 1899 voulant donner l'exemple des économies qu'il avait préconisées il demanda la réduction du taux de l'indemnité parlementaire.

Son passage à la Chambre fut bref : il ne se représenta pas aux élections de 1902.

Il mourut au Touquet-Paris-Plage le 1er août 1913.