Chérif Hadj Saïd

1909 -

Informations générales
  • Né le 18 septembre 1909 à Chateaudun-du-rhummel (Algérie)
  • Décédé à une date inconnue

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Union démocratique du Manifeste algérien

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 18 septembre 1909 à Châteaudun-du-Rhumel (Constantine) (Algérie)

Membre de la seconde Assemblée nationale constituante (Constantine)

Chérif Hadj-Saïd naît le 18 septembre 1909 dans le Constantinois. Avocat de formation, il brigue l'un des six sièges dévolus au collège des Français musulmans dans le département de Constantine lors des élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée Nationale Constituante.

Chérif Hadj-Saïd est placé en sixième et dernière position sur la liste de l'Union Démocratique du Manifeste Algérien (UDMA), conduite par Ferhat Abbas, derrière Mohamed Mostefai, Abdesselam Benkhelil, Kaddour Sator et Haoues Bey Lagoun. Le fort taux d'abstention qui marque le scrutin (il est supérieur à 46 %, avec 294 214 votants sur 552 334 inscrits) témoigne du trouble que les événements du 8 mai 1945 à Sétif et la répression sévère qui les a suivis ont laissé dans la population musulmane. La liste de l'UDMA recueille 254 986 voix sur 289 668 suffrages exprimés ; Chérif Hadj-Saïd doit au système de l'élection à la plus forte moyenne et aux mauvais résultats de la liste « communiste d'action démocratique » et de la liste de la SFIO, qui obtiennent respectivement 20 815 et 13 867 suffrages, de faire son entrée à l'Assemblée Constituante.

Chérif Hadj-Saïd est nommé membre de la Commission de la justice et de législation générale ; il est en outre désigné pour siéger en tant que juré à la Haute cour de justice. Chérif Hadj-Saïd est enfin nommé membre de la Commission de grâce amnistiante en Algérie.

Son activité parlementaire se limite à une intervention en séance, le 22 août 1946 : répondant à François Quilici, député d'Oran, qui avait interpellé le gouvernement sur sa politique générale en Algérie, il justifie l'action des Amis du Manifeste, mouvement fondé en 1943, et dégage leur responsabilité des événements du 8 mai 1945 à Sétif; il demande aussi que le gouvernement dépêche en Algérie une commission d'enquête afin d'y établir les responsabilités réelles. Chérif Hadj-Saïd conclut son intervention en demandant au gouvernement « de faire que la paix règne en Algérie, [et] de faire que tous, sans distinction de race ni de religion, soient obligés de respecter l'ordre ».

Chérif Hadj-Saïd ne prend pas part au vote du 28 septembre 1946 sur la Constitution de la République française. Il n'est plus député après les élections législatives du 10 novembre 1946.