Ernest Haudos
1870 - 1933
Né le 25 septembre 1870 à Bassuet (Marne), mort le 31 décembre 1933 à Vitry-le-François (Marne).
Député de la Marne de 1910 à 1925.
Sénateur de la Marne de 1925 à 1933.
Issu d'une très ancienne famille de Vitry-le-François, où son père fut notaire pendant trente ans, Haudos s'est révélé depuis son jeune âge un propagandiste zélé apportant sa collaboration à de nombreux journaux et revues économiques. Il fit carrière au barreau et devint avocat à la Cour d'appel de Paris et juge de paix suppléant du XVIe arrondissement de Paris.
Son premier succès politique intervint en 1907 : il est élu conseiller général d'Heiltz-le-Maurupt. Puis, candidat malheureux aux élections législatives de 1902, obtenant 5.513 voix contre 6.498 à Perroche, et de 1906, 5.689 voix contre 5.939 au même Perroche, il est élu le 24 avril 1910, au premier tour, par 6.071 voix contre 5.424 à Ledreux, sur 13.360 inscrits, et remplace son ancien concurrent Perroche qui ne se représentait pas. Il conservera désormais son siège aux élections du 26 avril 1914 avec 6.208 voix contre 4.887 à Ledreux, du 16 novembre 1919 et enfin du 11 mai 1924, ayant cette fois été porté sur la liste d'union des gauches.
A la Chambre, il s'inscrit au groupe du parti républicain radical et radical-socialiste. Il siège à la commission des douanes dont il devient vice-président en 1914 et président en 1919. Il consacre son activité aux questions économiques, coloniales et commerciales. Son œuvre la plus remarquable a consisté à mener à bien la révision de la nomenclature douanière du tarif de 1910. Deux ans après sa dernière réélection, il abandonne la Chambre des députés pour se faire élire au Sénat le 20 décembre 1925 ; mis en ballottage au premier tour par Margaine, il recueille 470 voix et son concurrent 471, sur 967 votants, il l'emporte au second tour par 502 voix sur 967 votants contre 453 à Margaine.
Au Sénat, il siège sur les bancs de la gauche démocratique et devient vice-président de la commission des douanes et des conventions commerciales, où il poursuit l'activité qui avait été la sienne à la Chambre.
Le 16 octobre 1932, lors du renouvellement sénatorial, il perd son siège.
Il devait mourir peu après, le 31 décembre 1933, à Vitry-le-François, âgé de 63 ans.
Il était chevalier de la Légion d'honneur.