Henri Haulon
1822 - 1908
Né le 2 octobre 1822 à Charles (Haute-Garonne), mort le 3 décembre 1908 à Bayonne (Basses-Pyrénées).
Député des Basses-Pyrénées de 1889 à 1890.
Sénateur des Basses-Pyrénées de 1890 à 1908.
Après avoir achevé ses études au collège de Saint-Gaudens, Séraphin Haulon travailla avec son père qui possédait une fabrique de chaussures à Bayonne puis, en 1850, prit la direction de l'entreprise qu'il conserva jusqu'en 1876. Il remplit d'autre part diverses fonctions publiques locales : membre du conseil municipal de 1870 à 1897, il fut élu maire de la ville en 1880 et se démit de son mandat en 1884. En 1880, également, il entra au Conseil général des Basses-Pyrénées où il resta jusqu'en 1892. Il représentait le canton de Bayonne-Nord-Est et occupa le poste de président de la commission départementale. En outre il fut, pour la ville de Bayonne, administrateur de la Banque de France, du lycée, de l'hôpital, directeur de la caisse d'épargne, juge au tribunal de commerce, puis président de cette juridiction.
En 1889, il fut choisi par les délégués républicains des cantons de Bayonne et d'Ustaritz comme candidat aux élections législatives dans la 1re circonscription des Basses-Pyrénées. Se présentant comme républicain progressiste, opposé à une révision de la Constitution, il fut élu député le 22 septembre 1889, au premier tour, par 4.883 voix contre 3.828 à Laborde-Noguez, député sortant conservateur et 667 à Schmitt, boulangiste.
Il siégea très peu de temps au Palais Bourbon puisque le 9 mars 1890, il se présenta à une élection sénatoriale partielle destinée à pourvoir au remplacement de Plantié, sénateur des Basses-Pyrénées, décédé. Elu au premier tour par 727 voix, alors que 272 suffrages se portèrent sur le nom de Goyanèche, conservateur, il fut confirmé dans son mandat sénatorial aux élections du 4 janvier 1891, par 725 voix sur 1.009 votants, puis aux élections du 28 janvier 1900, par 778 voix sur 992 votants. Haulon siégea au Sénat parmi les membres du groupe de l'union républicaine et participa aux travaux des commissions des chemins de fer et de la marine. Son activité parlementaire porta principalement sur des questions économiques ou d'administration locale. Il rapporta de nombreux projets de loi tendant à autoriser des départements et des communes à lever des impôts extraordinaires et à contracter des emprunts. Partisan des thèses libre-échangistes, il eut l'occasion de défendre ses idées lors de la discussion du projet de loi relatif à l'établissement du tarif général des douanes, le 30 novembre 1891.
Il mourut au cours de son mandat sénatorial, le 3 décembre 1908, à l'âge de 86 ans. La croix de chevalier de la Légion d'honneur lui avait été décernée en 1885.