Georges, Jean, Victor Haussmann
1847 - 1902
- Informations générales
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- Né le 13 juillet 1847 à Versailles (Seine-et-Oise - France)
- Décédé le 18 janvier 1902 à Versailles (Seine-et-Oise - France)
1847 - 1902
Né le 13 juillet 1847 à Versailles (Seine-et-Oise), mort le 18 janvier 1902 à Versailles.
Député de Seine-et-Oise de 1889 à 1893 et de 1898 à 1902.
Il était issu d'une vieille famille de manufacturiers alsaciens dont une branche était venue s'établir à Versailles à la fin du siècle dernier. Son bisaïeul représenta le département de Seine-et-Oise à la Convention nationale ; un de ses oncles fut maire de Versailles.
Après avoir fait ses études au lycée de Versailles et à l'Ecole de droit, puis devenu avocat et docteur en droit, il fut attaché au cabinet du baron Haussmann, préfet de la Seine, son cousin. Il fit la campagne de 1870, à 23 ans, comme officier de mobiles. S'étant fait inscrire au barreau de Versailles, il y conquit une place importante et en devint bâtonnier.
Conseiller général du canton de Versailles de 1886 à 1898, il se présenta en 1885 à la députation sur la liste conservatrice qui ne fut pas élue. Au début de sa carrière il avait défendu avec ardeur la cause bonapartiste et, en 1889, il appuya le programme du général Boulanger. Il se déclara partisan de la révision de la Constitution et de la ratification d'une nouvelle Constitution par le suffrage populaire, de la protection agricole, commerciale et industrielle, de l'abolition des tarifs dits de pénétration, de la réforme des lois sur les patentes et de l'abrogation de la loi de 1816 sur les boissons.
Il fut député de la 3e circonscription de Versailles en 1889, au premier tour de scrutin, par 6.737 voix contre 3.077 à Fernand Maurice, radical, et 2.881 à Paul Lafitte, républicain, sur 12.999 votants. Dès l'ouverture de la session, il vota pour l'urgence de la proposition relative à la révision, présentée par Maujan. Battu aux élections de 1893 avec 5.811 voix contre 6.166 à son adversaire, Paul Rameau, radical, il se présenta de nouveau comme républicain aux élections de 1898 et fut élu, le 22 mai, au second tour, par 5.204 voix sur 13.697 votants. Le député sortant, radical, avait obtenu 3.932 voix et l'abbé Georges, candidat des ouvriers, 3.700.
Au cours de ses deux mandats, Georges Haussmann se signala par un travail parlementaire important et des talents oratoires reconnus de tous. Il déposa de nombreuses propositions de loi sur la consultation des électeurs dans les questions d'intérêt communal et sur la fiscalité, notamment la fiscalité locale. Il participa à de multiples discussions budgétaires et intervint très fréquemment dans la discussion de projets de loi, qu'il s'agisse de l'organisation judiciaire, de la réforme de l'impôt, de la législation électorale, des sociétés coopératives de production, de la liquidation de la Compagnie universelle du canal de Panama ou de la protection de la santé publique. Il appartint à la commission de la réforme judiciaire et à la commission du travail.
Son activité parlementaire fut brutalement interrompue par son décès, à Versailles, le 18 janvier 1902, des suites d'une congestion pulmonaire. Il était âgé de 55 ans. Depuis de nombreuses années il était président de la Société des sciences morales, lettres et arts de Seine-et-Oise.