Kléber Haye

1937 - 2023

Informations générales
  • Né le 26 avril 1937 à Ardin (Deux-Sèvres - France)
  • Décédé le 4 janvier 2023 à Arès (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1er avril 1986
Département
Gironde
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

HAYE (Kléber)
Né le 26 avril 1937 à Ardin (Deux-Sèvres)
Décédé le 4 janvier 2023 à Arès (Gironde)

Député de la Gironde de 1981 à 1986

Kléber Haye est le fils de Kléber Haye, maréchal-ferrant, et de Juliette Gigoire, parents de cinq enfants. Il est inscrit au collège technique de Niort, puis il étudie à la Faculté des sciences et à l’Ecole de radioélectricité de Bordeaux. Après l’obtention d’un certificat d’aptitude professionnelle d’ajusteur, il est ensuite titulaire d’une licence ès sciences-physiques, puis agrégé de sciences physiques. Il soutient également une thèse en sciences et en électronique. Kléber Haye exerce le métier d’ingénieur électronicien et devient assistant (en 1960) puis maître-assistant (de 1967 à 1981) à l’IUT de l’université Bordeaux I. En tant qu’enseignant, il adhère au Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP). Entre temps, il effectue son service militaire : il est affecté durant quatre mois au 126e régiment d’infanterie à Brive avant de partir pour un an de coopération en Tunisie au lycée de Gabès.

En 1970, Kléber Haye adhère à la Convention des institutions républicaines (CIR) et, en 1971, au Parti socialiste (PS), et suit la tendance du Centre d’études, de recherche et d’éducation socialistes (CERES). De 1977 à 1983, il est premier adjoint au maire de Villenave-d’Ornon, une commune de la banlieue sud de Bordeaux. De 1977 à 1981, il est aussi conseiller à la communauté urbaine de Bordeaux. En 1978, il se porte candidat pour le PS aux élections législatives dans la 7e circonscription de la Gironde (Arcachon). Il arrive en tête au premier tour avec 27,01 % des suffrages exprimés (18 687 voix) devant Pierre Lataillade, candidat du Rassemblement pour la République (RPR), qui obtient 20,84 % des voix, suivi de Robert Cazalet avec 19,76 % pour l’Union pour la démocratie française (UDF), et de Jean Barrière avec 16,63 % pour le Parti communiste français (PCF). Emile Durand, député sortant, est suppléant du candidat Divers droite Michel Page, qui obtient 13,15 %. Au second tour, Pierre Lataillade s’impose, profitant du retrait des candidats UDF et Divers droite et Kléber Haye s’incline, ne recueillant que 48,33 % des suffrages (34 418 voix).

Lors des élections législatives de 1981, Kléber Haye affronte à nouveau Pierre Lataillade. Cette fois, il arrive en deuxième position au premier tour avec 42,65 % des suffrages exprimés, avant de s’imposer face à son opposant RPR au second tour avec 52,58 % (36 705 voix). A l’Assemblée nationale, il est membre du groupe socialiste et siège à la commission de la production et des échanges.

Au cours de la législature, Kléber Haye intervient lors des débats budgétaires sur les crédits à la recherche, mais aussi sur la gestion des milieux marins et sur les télécommunications. Il est également nommé membre, en mai 1982, de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi d’orientation de la recherche et du développement technologique.

Kléber Haye est, en mai et octobre 1984, rapporteur du projet de loi relatif au service public des télécommunications.

En séance publique, Kléber Haye pose quatre questions au gouvernement : en mai 1982, sur le déficit commercial de la France, qui est pour lui préoccupant et exige une action en faveur des exportations ; en décembre 1983, sur l’utilisation des fonds déposés sur le livret CODEVI (compte pour le développement industriel) dont le succès auprès du public est très important ; en juin 1985, sur la situation difficile des chômeurs en fin de droits ; en octobre 1985, sur la liberté d’accès à l’école publique.

Au titre de ce mandat parlementaire, Kléber Haye siège dès 1981 au Conseil régional d’Aquitaine, au sein duquel il est délégué à la recherche et à la technologie. Elu conseiller municipal de Cadaujac en 1983, il devient président du comité de bassin d’emploi d’Arcachon en 1984. La même année, il est nommé secrétaire de la fédération socialiste de Gironde. En 1985, il est, sans succès, candidat du PS à l’élection cantonale de Gironde dans le canton de Labrède.

Kléber Haye ne figure pas sur la liste socialiste pour les élections législatives de 1986, mais élu aux élections régionales, il continue de siéger au conseil régional d’Aquitaine au sein du groupe socialiste. En 1988, Kléber Haye se présente sous l’étiquette PS dans la 8e circonscription de la Gironde, fruit d’un nouveau découpage électoral mais incluant le bassin d’Arcachon. Il domine le premier tour (avec 39,97 % des suffrages) devant les candidats de l’UDF (Robert Cazalet, 39,4 %) et du FN (Jack Hennequin, 8,14 %). Au second tour, il s’incline cependant face à Robert Cazalet, député sortant, avec 48,62 % des suffrages exprimés. Il se maintient au niveau territorial et est réélu conseiller régional d’Aquitaine en 1992, figurant cette fois sur une liste écologiste (Génération écologie). En 1993, Kléber Haye se présente aux élections législatives dans la 7e circonscription de la Gironde (Pessac) mais se trouve éliminé au premier tour, ne recueillant que 2,26 % des suffrages exprimés (soit 1 207 voix). Il se présente, à nouveau sans succès, aux élections législatives de 2002 cette fois sous l’étiquette « Pôle républicain », dans la 8e circonscription de la Gironde. Il est éliminé au premier tour avec 0,84 % des suffrages exprimés (599 voix). Lors de la campagne organisée pour le référendum de 2005 relatif à l’approbation d’un traité établissant une Constitution pour l’Europe, il prend publiquement position pour le NON, à rebours de la majorité de son parti.

Kléber Haye décède le 4 janvier 2023 à l’âge de 85 ans. Il était marié à Mme Jocelyne Dantec et était père de deux enfants.